BRAQUO
Transcript by mamynicky - Posted on Hypnoweb
Episode 5 - Loin derrière la nuit
© Canal+.
En planque dans la voiture, Roxanne allume une cigarette
Voix dans le micro : Vous êtes sûre du tuyau ?
Roxanne : Sûre ou pas, ça change quoi ?
Voix dans le micro : Ca va attaquer quand ?
Roxanne : Si ça bouge, c’est dans dix minutes, la levée du dab se fait à la nuit
Voix dans le micro : Tintin autorité, pour vous signaler la mise en place des équipes 2, 4, 6 et 8. Sommes en visuel face à la banque, on a fait le tour du périmètre en piétons ; pour l’instant, rien à signaler.
Roxanne : Reçu Tintin autorité
Roxanne vérifie son arme de service. Une voiture se présente dans la rue.
Tintin autorité : il y a une bened suspecte qui vient de passer devant l’objectif. BMW X5 noire, immatriculée 251 Might, Alpha, Charlie, 92. Deux mecs à l’intérieur, on a pas vu voir leur tronche, les vitres sont fumée.
Tintin autorité : Attention, ça se pose.
Eddy et Theo sont dans la voiture garée, ils ont l’air tendus.
Roxanne : Je répète : on attend l’arrivée de la tirelire, on referme le dispositif en bloquant les issues immédiates. On les laisse taper et on les saute sur place à l’arrachage. Je veux pas qu’ils aient le temps de faire dix mètres. Tout le monde est prêt ?
Voix dans le micro : Tintin 5 est prêt – 6, prêt – 7, en place – 3 et 8, prêts – 1 et 2, contact.
Roxanne : OK, je me porte en soutien avec 1 et 2, c’est moi qui donnerai le top.
Voix dans le micro : Reçu pour 1 et 2.
Après s’être équipée d’une oreillette, Roxanne regarde son équipier.
Roxanne : C’est parti.
Ils sortent de la voiture et rasant les murs, rejoignent leur poste.
Pendant ce temps, dans la voiture :
Théo : Oh, y’a pas plus de Lemoine que de beurre au cu ! Il nous a baladés cet enculé, putain !
Eddy prend son téléphone.
Théo : Laisse tomber il nous l’a fait à l’envers, il répondra pas, Eddy.
Répondeur : Vous êtes bien au bon numéro. Parlez après le bip.
Eddy raccroche et replace son téléphone sur le tableau de bord.
Théo : on se barre d’ici, hein, ça pue la merde son plan.
Eddy aperçoit à ce moment les phares d’une voiture qui arrive
Eddy : Ca arrive. Regarde.
Devant la banque, deux convoyeurs quittent la voiture et prennent les caisses dans le coffre arrière. Eddy met sa cagoule
Théo : Qu’est-ce que tu fous ?
Eddy : On n’a pas le choix. C’est ça ou on laisse Walter se faire crever. Tu vois le gros moustachu, là ? Lemoine m’a dit qu’il était dans le coup. Toi, tu maîtrises l’autre.
Voyant Théo hésiter : Décide toi Théo, dans 30 secondes tu deviens complice.
Thé enfile sa cagoule : Ah et merde ! Putain !
Ils vérifient leur arme et sortent de la voiture
Théo : C’est parti !
Ils se précipitent en criant aux deux hommes d’entrer et les poussent à l’intérieur.
Tintin : Ici Tintin, ils viennent de taper, deux mecs armés, cagoules, combinaisons noires. Ils se sont enfermés dans le local avec les convoyeurs. Je vous préviens dès que ça sort.
Dans le local Eddy et Théo font allonger les convoyeurs face contre terre, les mains derrière le dos, ils les attachent. Pendant que Théo tient les deux hommes en joue, Eddy s’empare des clés. Il demande à Théo de le couvrir, il entrouvre la porte pour regarder dans la rue.
Dans la planque, Tintin signale : Tintin ça va sortir !
Le deuxième policier fait tomber son arme en voulant la saisir. Eddy entend le bruit, il referme la porte.
Eddy : Il y a les flics partout dans la rue.
A un convoyeur : Lève-toi !
A Théo : Laisse tomber le fric Théo, on s’arrache !
Dans la rue :
Roxanne : Ils en sont où ? Tintin de Rox tu me reçois ? Tu réponds pas, putain !
Sans réponse, elle fait signe à son équipe de la suivre et s’élance dans la rue. Son équipe la suit et prend position.
Tintin : Ils sont planqués dans la banque, qu’est-ce qu’on fait ?
Roxanne : On change rien, on les laisse monter dans la voiture et on serre.
Protégés par l’un des convoyeurs, Eddy et Théo sortent du local de la banque.
Eddy : Reste derrière moi jusqu’à la bagnole, glisse toi derrière le volant, en restant couché pour pas leur servir de cible. Dès qu’on est derrière tu démarres à fond, OK ?
Le convoyeur : C’était pas prévu comme ça, alors pourquoi Serge il est pas avec nous ?
Eddy : Parce qu’il nous a baisés mon grand, allez avance
Théo : Ferme ta gueule
Roxanne s’avance, face à eux.
Roxanne : Lache ton arme, lâche !
Eddy pointe son arme sur le convoyeur, en face de lui Roxanne les tient en joue. Elle reconnait les yeux d’Eddie. En posant son arme à terre :
Roxanne : OK, prenez-moi à sa place.
Elle s’avance, Eddy repousse le convoyeur et attrape Roxanne. Puis ils montent dans la voiture, Théo démarre en trombe.
Plus loin, Théo arrête la voiture. Ils sont tous les deux à bout de souffle et essaient de se calmer.
Eddy : Bien joué, frangine. Nom de dieu !
Théo : oh putain.
Roxanne : Maintenant, on fait quoi ? On élimine le témoin gênant c’est ça ? Et moi comme une conne qui croyait travailler avec des flics.
Théo : Putain, mais tu sais rien là, qu’est-ce que tu nous casses les couilles là ?
Eddy : Laisse tomber Théo, ça va !
Roxanne : Non, je sais rien et je veux plus savoir tu vois ? C’est bon, on est quittes là ? On se doit plus rien, non ? Je peux y aller ?
Roxanne va sortir, Eddy la retient.
Eddy : Eh Rox, qu’est-ce que tu vas leur dire ?
Roxanne : Je sais pas, je sais plus.
Elle sort.
Eddy : Rox !
Théo : Oh Rox !
Elle claque la porte et s’éloigne.
A la casse, chez Rocky
Le lendemain matin, Eddy et Théo rendent les armes et les plaques d’immatriculation à Rocky.
Eddy : Tiens
Rocky : Elle sera nettoyée, relookée et arrivée en Ukraine avant même que vous ayez commencé à chier.
Eddy : Salut et merci Rocky
Rocky : Merci de quoi ?
Eddy à Théo : Rentre chez toi, il vaut mieux pas qu’on arrive ensemble au service. Je dirai que tu es en opération stup avec Walter.
Théo : Et si c’est la merde ?
Eddy : Ce sera pas la merde.
Théo : Pour Walter, on fait quoi ?
Eddy : Rentre Théo s’il-te-plait !
Théo part sur sa moto, Eddy monte dans sa voiture, il sort son téléphone.
Répondeur : Vous êtes bien au bon numéro, parlez après le bip.
Eddy : Enculé !
Eddy arrive au SDPJ92
Un officier de police : Tiens ! c’est maintenant que tu débarques toi ?
Eddy : On a des nouvelles de Roxanne ?
L’officier : Oui, elle va bien, elle a été récupérée par un équipage de la BAC à Asnières
Eddy : Elle est où, là ?
L’officier : Ah, ben, là elle est en train de se faire remonter les bretelles par l’IGS, son numéro de cow-boy a moyennement été apprécié si tu veux. Tiens, Caplan, tu vas voir, il y a une grosse surprise qui t’attend dans le bureau de Bordier.
Dans le bureau de Bordier :
Roxanne : J’étais allongée par terre, le nez sur le tapis de la voiture avec le canon d’un fusil à pompe braqué sur ma nuque, d’accord ? J’ai été prise en otage putain, par deux dégénérés farcis à la coque qui ont passé plus d’une heure à se demander s’il fallait me relâcher ou bien me violer avant de me buter. Vous savez ce que c’est ?
Vogel : Ben justement, ces deux types, reparlons-en.
A ce moment, Eddy tape à la porte du bureau et entre.
M. Bernardi : Ah, Monsieur Caplan je suppose ? Je me présente, Commissaire Michèle Bernardi, bonjour.
Ils se serrent la main
Eddy : Bonjour
M. Bernardi : J’ai été nommée pour succéder au Commissaire Bordier. J’ai pour mission de remettre un peu d’ordre dans ce service. Les dysfonctionnements constatés hier soir sont inacceptables et je suis ici pour veiller à ce que cela ne se reproduise plus. D’ailleurs je pensais que le groupe VP était joignable 24 heures sur 24, on peut savoir où vous étiez jusqu’à maintenant ?
Eddy : Sur un coup d’achat avec Valchewski et Morlighem, on avait dévissé les portables.
M. Bernardi : Très bien, vous me mettrez tout ça noir sur blanc.
Eddy : Vous savez, les papiers c’est pas trop notre truc. On vous a pas dit ?
M. Bernardi : y’a beaucoup de choses qu’on ne m’a pas dites
Eddy : Elle a été vue par un toubib ?
M. Bernardi : Non pas encore.
Eddy : Bon ben c’est moi qui l’emmène, on y va tout de suite.
Vogel : Nous n’en avons pas fini avec elle, Commandant.
Eddy : La procédure exige que toute personne ayant subi des actes de violence pouvant entraîner un traumatisme grave fasse l’objet d’un examen médical avant d’être entendue par le service. Cette règle s’applique aux témoins et aux prévenus, mais elle est aussi valable pour les fonctionnaires de police. Vous aurez tout le temps de reprendre cet entretien plus tard.
Vogel : Et pour Lornach, vous en êtes où ?
Eddy sort avec Roxanne, sans répondre. Un peu plus tard, Eddy gare sa voiture devant chez Roxanne. Il lui donne l’enveloppe contenant le DVD et le dossier
Eddy : Je te demande pas de regarder jusqu’au bout, c’est juste pour que tu comprennes.
Roxanne sort de la voiture.
Eddy : Ah, attends, tu oublies ça. Tiens, tiens, tiens. Bye.
Roxanne entre chez elle, elle enlève son blouson et s’installe devant l’ordinateur pour visionner le DVD, en faisant attention de ne pas réveiller son compagnon qui dort dans le salon. Pendant qu’elle regarde les images de Walter, l’écrivain se réveille et se dirige vers elle en toussant. Elle referme le portable.
L’écrivain : Qu’est-ce que tu regardes ?
Roxanne : Rien
L’écrivain : Ca avait pourtant l’air passionnant. Encore ton boulot à la con, c’est ça ?
Roxanne : C’est bon, Charles. Je suis fatiguée, j’ai passé une nuit pas possible.
Il s’approche d’elle et essaie de l’embrasser
Charles : Pourquoi tu ne me racontes jamais tes petites histoires ?
Roxanne, en le repoussant : Ah, tu pues l’alcool
Charles : Depuis quand ça te dérange ? Quelqu’un est venu ici, un flic
Roxanne : Qui ?
Charles : Il m’a posé un tas de questions sur toi, sur nous. J’ai même cru qu’il allait m’embarquer à un moment, ce con.
Roxanne : Qui ?
Charles en sortant une carte de sa poche : Qui, je vais te dire
Il met ses lunettes, elle s’impatiente et essaie de prendre la carte.
Roxanne : Fais voir
Charles : attends !
Roxanne : Attends, mais…
Charles : Attends !
Roxanne : Fais voir. Donne
Charles : Attends. Comman… Commandant Roland Vogel, Inspection Générale des Services. Inspection Générale des Services, c’est pas des flics qui enquêtent sur les flics, ça ?
Roxanne : Si, ouais. Il voulait savoir quoi ?
Charles : Il s’inquiète pour toi. Il pense que tu travailles avec des gens pas très recommandables.
Roxanne : En quoi ça te concerne ?
Charles : En rien, tu fais ce que tu veux, avec qui tu veux, hein ? Mais la prochaine fois qu’un enfoiré de flic vient ici – il tape sur la table – chez moi, chez moi, Roxanne, me faire chier avec ses questions à la con, tu dégages.
Roxanne : Je dégage ! En fait tu as peur du scandale, c’est ça ? Que moi je sois dans la merde, t’en as rien à foutre, hein ?
Charles : Ce que je veux, c’est pas d’histoire, c’est tout.
Roxanne : T’inquiètes, t’en auras pas des histoires.
Elle le laisse et monte au premier étage.
Sur la péniche, le chien d’Eddy le réveille en grognant. Il se lève, prend une arme et sort, le révolver caché derrière le dos.
Bordier : Fais pas le con, c’est moi. On peut se parler ?
Eddy range son arme et le rejoint sur la berge.
Eddy : je vous croyais à Montpellier ?
Bordier : Montpellier attendra. J’ai ton gus. L’enculé qui tient Morlighem : Zoran Matewski, nationalité albanaise, ancien membre de l’UCK, l’Armée de Libération du Kosovo. Soupçonné d’avoir organisé le pillage et le massacre de plusieurs villages serbes.
Bordier donne la fiche d’identité de Matewski à Eddy.
Bordier : Recherché pour enlèvement, viol et meurtre. S’est réfugié en France en 1999, où il travaille pour la mafia albanaise. Spécialité : racket, proxénétisme, braquage de fourgons. Il y a 6 mois nos collègues allemands de l’anti-terrorisme ont failli le crever en démantelant une cellule de l’UCK qu’il avait réussi à reconstituer dans la région de Brème. Il va servir de nouvelle base de soutien à un groupe de fondamentalistes égyptiens lié à Al-Quaïda. Cet enculé bouffe à tous les râteliers.
Eddy : Pourquoi ils l’ont raté ?
Bordier : Ils l’ont levé sous une fausse identité et ils y sont allés sans se méfier. Résultat, deux officiers de police au tapis. C’est pas tout, il y a pire. Après les avoir tués il les a décapités à l’aide d’un hachoir et il a inversé leur tête. Ce type est un dingue, Eddy, il a été fini à la pisse. Même si tu le payais, il te rendrait jamais Walter.
Eddy : C’est pour m’annoncer ce genre de nouvelle que vous avez fait tout ce chemin ?
Bordier : J’ai mis mes anciens gars sur le coup. Ils ont commencé à travailler quelques manouches sur Montfermeil, il y en a d’autres qui bossent jour et nuit à partir des données fournies par l’appel que Zoran Matewski a passé sur ton cellulaire. On devrait pouvoir le localiser dans les 48 heures.
Eddy : Et après ?
Bordier : Après, tu me laisses faire
Eddy : Ces types qui travaillent pour vous, je les connais ?
Bordier : T’as pas besoin de les connaître ; Salut, je t’appelle dès que j’ai du nouveau.
Bordier monte dans sa voiture et s’en va. Vogel, au volant de son propre véhicule le suit de loin.
Après un signe aux policiers qui gardent la maison de Walter, Théo entre et pose son casque de motard dans l’entrée. Puis il se sert un verre de whisky.
Nina : Le service médical de la Préfecture a appelé aujourd’hui. Le médecin qui a examiné Catherine l’autre jour, a fait parvenir une demande d’hospitalisation d’office. Ils viennent la chercher tout à l’heure. On peut pas laisser faire ça, Théo. Qu’est-ce qui se passe Théo, qu’est-ce qui est arrivé à Walter. Si tu me dis pas la vérité maintenant, je m’en vais et je te laisse te débrouiller avec les enfants et c’est toi qui t’expliqueras avec eux
Le petit garçon de Walter : Je veux voir mon papa
Nina : Chut, viens avec moi chéri
Vogel suit Bordier et le photographie lorsqu’il rejoint 3 hommes à la terrasse d’un café. Il leur donne un document puis ils discutent.
Au volant de sa voiture, Eddy reçoit un appel téléphonique
Eddy : Oui, j’écoute
Voix : Caplan ?
Eddy : Oui
Voix : T‘as l’argent ? Comme on avait convenu ?
Eddy : non, je l’ai pas, laisse moi encore 24 heures
Voix : Comme tu veux, mais c’est 100.000 de plus, après je coupe le doigt à ton ami pour chaque heure de retard, 10 heures, 10 doigts.
Eddy : Attends, je… allo ! allo !
Eddy a un mouvement d’impatience et tape sur le tableau de bord.
Arrivé au SDPJ92, Eddy est abordé par un officier de police :
Officier : Tiens tu tombes bien, on a besoin de monde : une descente surprise dans la vallée de la Friche ordre du Maire. En arrivant, on aura le cu de voir leurs gamins partir à l’école en glissant sur les préservatifs et les seringues. T’en es ou pas ?
Eddy : Descente de police c’est votre rayon je préfère pas m’en méler.
Le Commissaire Bernardi, suivie d’un détachement dont Roxanne, aborde Eddy.
Bernardi : L’Etat Major a appelé, le Garde des Sceaux aimerait des résultats rapides sur l’enquête concernant la disparition de Maître Lornac. Il menace de prendre certaines décisions à l’encontre de l’équipe si nous ne parvenons pas à lui fournir des éléments exploitables dans les prochains jours.
Eddy : Qu’il fasse ce qu’il veut, je m’en tape
Bernardi : Oui et vous avez tort ! Au lieu d’envoyer vos hommes perdre du temps sur des affaires de type foireux, vous feriez bien de touiller la merde qui entoure la vie de ce putain d’avocat. Ni vous ni moi n’avons envie de passer les 15 ans qui nous restent derrière un guichet à tamponner des cartes grises et des permis de conduire. Alors à partir d’aujourd’hui cette enquête devient votre priorité, je me suis bien faite comprendre ?
Eddy : Ma priorité c’est d’essayer de retrouver les types qui ont pris Roxanne en otage hier soir, dites ça à votre Garde des Sceaux
Bernardi : Cette affaire ne nous concerne malheureusement plus. Ce sont nos collègues de l’OCRB qui ont pris le relais. Vous voyez ce qui vous reste à faire
Elle monte dans sa voiture et s’en va.
Roxanne : Le braquage a servi de diversion ce qui a permis à l’autre équipe de commettre une agression chez un diamantaire situé à 10 minutes de là où on se trouvait, ce qui explique le coup de fil anonyme et le tuyau de première bourre. Voilà
Eddy : Le toubib t’a donné 3 jours, tu as oublié ?
Roxanne : Je suis mieux ici. C’est pas top en ce moment à la maison. Je t’ai planqué le DVD dans une enveloppe dans ton bureau. Je compte sur toi pour me raconter la fin, sauf si elle est triste.
Elle monte dans sa voiture avec son équipier qui démarre.
Eddy passe au bureau de Marceau
Eddy : Tu as le telex sur le braquo qui a eu lieu chez le diamantaire, là hein ? – Merci
Dans un couloir, Eddy rencontre Fargette de la Crim’ qui a arrêté un suspect.
Fargette à son équipier : Allez, occupe-toi de lui
Eddy : Tu en as tiré quelque chose ?
Fargette : Rien, je m’en cogne. Je le mets à l’incubateur pour le moment, paraît pas très net ce mec mais c’est plus mon affaire, les mecs de l’OCRB vont le récupérer dans deux heures, il s’expliquera avec eux.
Eddy : Parfait
Fargette : Dis-moi, ton adjoint, Morlighem, il compte repasser au service un de ces jours ou quoi ?
Eddy : Mais pourquoi tu me demandes ça ?
Fargette :Mais parce que je le cherche et qu’il me répond pas
Eddy : Et pourquoi tu le cherches ?
Fargette : Je le cherche c’est tout
Eddy : Ecoute, je suis responsable de mes hommes, si tu as des questions à lui poser, tu me les poses à moi, d’accord ?
Fargette : Des questions, j’en aurai à t’en poser, mais après. D’abord, c’est à lui que je veux parler. Ton pote nous a pris pour des cons, caplan, ton pote est un joueur qui devait beaucoup d’argent aux frères Hoffman. On a retrouvé son blaze sur un registre qui a échappé au feu
Eddy : Et alors ?
Fargette : Et alors, ça prouve qu’il les connaissait bien et qu’il nous a rien dit
Eddy : Il a de gros problèmes de famille en ce moment et la tête ailleurs. Renseigne toi avant de venir faire chier
Fargette en regardant Eddy s’éloigner : ouais, c’est ça, oui. Chier !
Théo est convoqué au service médical, pour une analyse d’urine. L’assistante de Vogel, Valérie, l’attend.
Valérie : lieutenant Vachewski !
L’infirmière : Vous voulez boire un peu d’eau avant ?
Théo : Non merci, ça va aller.
Ils entrent tous les deux dans l’infirmerie, Valérie reste à l’extérieur.
L’infirmière : je suppose que tu es chargé ?
Théo, amusé : mouais…
L’infirmière : hum. Bon ! comment on fait, alors ? – Elle prend un récipient, y colle une étiquette au nom de Théo
Théo : Je sais pas.
L’infirmière rit et va uriner elle-même. Théo rit aussi.
L’infirmière : C’est bien parce que c’est toi hein ?
Elle bouche le flacon, le met dans une enveloppe, ouvre la porte et la donne à Valérie.
Valérie : Verdict dans deux jours
Théo : Cadeau
L’infirmière et Théo regardent Valérie partir.
Théo : J’espère que t’es pas enceinte au moins ?
L’infirmière : Ca risque pas, j’ai pas baisé depuis six mois
Théo : On peut arranger ça, si tu veux
L’infirmière : OK !
Elle tire Théo à l’intérieur, ferme la porte, la verrouille et se jette littéralement sur lui.
Des voitures de police se garent pour la descente surprise sur un lieu de prostitution. Roxanne est avec la brigade. Elle se dirige vers une fourgonnette d’où sortent des pleurs de bébé. Elle tape sur la porte arrière.
Roxanne : Police ! Il y a du monde la dedans ?
Elle ouvre la porte et découvre une prostituée et son client.
Roxanne : Vous avez une pièce d’identité s’il vous plait ?
L’homme donne son portefeuille, Roxanne y découvre les photos de sa famille.
Roxanne : C’est ta famille ?
Le client : Oui
Roxanne : Ca te plairait de savoir que tes enfants grandissent en regardant leur mère tailler des pipes au cu d’une camionnette ? Dégage !
Roxanne : Tu t’appelles comment ?
La prostituée : Mouhna
Roxanne : Et lui ?
Mouhna : Chango
Roxanne : C’est quelle origine, ça, Chango ?
Mouhna : Ougandaise
Roxanne : Tu as quel âge ?
Mouhna : 18
Roxanne : mouais c’est ça, et moi je suis ta sœur ! Il y a longtemps que tu fais le tapin ?
Mouhna : Deux ans ?
Roxanne : Ah oui, t’as trouvé le moyen de faire un gosse entre deux passes. Il a quel âge ce petit bout ?
Mouhna : cinq mois
Roxanne : T’as continué à travailler enceinte ? A qui tu donnes l’argent ?
Mouhna : …
Roxane : Ecoute, soit tu me réponds, soit tu passes par les mineurs et tu vois plus ton fils, alors tu choisis
Mouhna : Si je parle, Mama Yamboura fera du mal à ma famille.
Roxanne : C’est qui, cette Mama Yamboura, hein, c’est qui ? Celle qui garde tes papiers, c’est ça ?
Un officier de police s’approche du fourgon.
Le policier : C’est mignon chez vous, hein ! Qu’est-ce qu’on fait avec elle ? on l’embarque ?
Roxanne : Si tu pouvais m’aider, je te laisse partir
Mouhna : Je promets mais pas ici, Mama Yamboura a des yeux partout ici
Roxanne : OK. Alors écoute ça c’est ma ligne directe. Si dans deux jours tu m’as pas appelée, tu plonges. Tu prends ton fils et tu te présentes à cette adresse, OK ?
Roxanne lui donne sa carte.
Roxanne : Ca c’est mes appels, tu dis que tu viens de ma part, je m’appelle Delgado, c’est marqué ici, tiens !
Le policier : Qu’est-ce que tu fais chier Roxanne là ? T’auras pas passé le coin de la rue qu’elle aura une bite dans la bouche
Roxanne : Au lieu de dire des conneries, tu fonces à la BRP au service des étrangers et tu vois si tu peux me pécher des infos sur une maquerelle qui se fait appeler Mama Yamboura.
Avant de descendre du fourgon, Roxanne décroche une amulette et la met dans sa poche.
Les prostituées sont embarquées dans les fourgons de police sous l’œil du commissaire Bernardi.
Au SDPJ92 Eddy consulte le dossier donné par Marceau, dans lequel figure le casier judiciaire de zoran Matewski. Théo arrive. Son BlackBerry sonne, c’est Hélène, il ne répond pas.
Théo : Ca m’a donné soif, cette putain d’analyse
Eddy: Alors, comment ça s’est passé ?
Théo : Faut que je te raconte, tu me croiras jamais. Tu te rappelles la petite infirmière que j’avais serrée au bal de la police l’année dernière ?
Eddy : hum hum
Théo : Eh bien c’est elle qui est à l’accueil mon pote ; et tu sais ce qu’elle a fait, cette folle ? Elle a pissé dans l’éprouvette à ma place pour me sauver la mise.
Eddy : non
Théo : Et c’est avec sa pisse que l’autre conne de l’IGS elle est repartie au labo pour faire les analyses. Et j’ai trouvé ça tellement classe eh ben je l’ai fourrée
Eddy : Bon, enlève tes bijoux et ta ceinture
Théo : Ben pourquoi ?
Eddy : Lemoine nous a envoyés au casse pipe pour se faire un diamantaire qui habite deux rues à côté. En mettant le feu sur nous, ça lui a permis de taper tranquille. J’ai lu le compte rendu de l’enquête le signalement correspond et il y en a pour plus deux millions d’€uros de préjudice.
Théo : Il nous a enflés, cet enculé là
Eddy : Mouais et le seul moyen de pouvoir récupérer notre pognon c’est de le retrouver, lui. Et pour ça il va falloir que tu sois aussi brillant qu’avec ta petite infirmière. Les collègues de l’OCRB viennent de récupérer l’autre enfoiré de convoyeur dans l’après-midi. Ca te laisse juste quelques heures pour pouvoir faire copain copain avec lui et te démerder pour qu’il te balance le joint avec Lemoine. Il parlera pas aux flics mais à un voyou peut être.
Théo : Bon ben c’est parti hein
Les mains menottées dans le dos, Théo est accompagné par Eddy.
Eddy : Ca va ?
Théo : Mouais
Eddy : je me suis arrangé avec le gardien. OK
Eddy : Tiens toi tranquille, oh la la
Théo est poussé sans ménagement dans la cellule.
Théo : Enculés, va !Il se tourne vers l’autre prisonnier : C’est toi, Gilbert ? Tu sais pourquoi je suis là ? Parce qu’il paraît que c’est toi qui nous a balancés. C’est ce qu’ils m’ont dit les condés ce matin quand ils sont venus me sauter devant ma femme et mon gosse. C’est bien je vois ta gueule de près, comme ça je suis sûr que ceux qui vont t’attendre de l’autre côté du mur, ils se trompera pas de salope.
Gilbert : Je sais pas de quoi vous parlez. J’ai balancé personne
Théo : Et pourquoi je suis là alors ?
Gilbert : Je sais pas, je vous connais même pas
Théo : Tu connais qui ? T’as pas le choix, tête de con. Ou tu ‘affales ou je fais passer les consignes en taule et là c’est cinq ans à te faire casser le cu par tes compagnons de cellule. C’est ça que tu veux ?
Gilbert : Je connais que Serge
Théo : serge qui, putain ! Serge qui ?
Gilbert : Je sais pas, Serge !
Théo : Il y a pas eu de Serge avec nous, y’a jamais eu de Serge, connard !
Gilbert : C’est la vérité je vous jure
Théo : Il est comment ton Serge ? Il est comment ? Parle !
Gilbert : Baraqué. Je l’ai rencontré deux fois
Théo : Et où ça ? Putain si ça se trouve c’est lui qui nous a enculés là, ce pédé qui nous a donnés là, hein, dis moi où ?
Gilbert : Dans un bar à hôtesses près des Champs, il sort avec une des danseuses
Théo : Comment elle s’appelle ?
Gilbert : Mira ou Maya, un nom comme ça, j’en sais rien moi
Théo se lève en riant, tape sur l’épaule de Gilbert et va taper à la porte.
Gilbert : T’es qui toi d’abord
Théo en sortant : Celui qui vient de te la mettre une deuxième fois, connard !
Valérie entre dans le bureau de Vogel et lance un dossier sur la table.
Valérie : Voilà. Les mecs que t’as photographiés avec Bordier, ce sont des flics. Tous ex-membres du GER, Groupe d’Enquêtes Réservées, à l’époque où Bordier en était le patron. C’est eux qui étaient chargés d’exécuter les basses besognes du Gouvernement. Enlèvements, flingages, tabassages, ils se sont éclatés pendant 5 ans sous couvert de la raison d’Etat. Le groupe a été dissout en 1995 suite à un excès de zèle que les autorités n’ont pas eu l’indécence de dissimuler. La tuerie du club 65, les 5 morts dont le chauffeur détaché à l’ambassade de Lybie, soupçonnés d’être à la tête de plusieurs réseaux de terroristes sur le sol européen, c’est eux qui auraient volontairement déclenché la fusillade.
Vogel : Ils sont où aujourd’hui ?
Valérie : Mauser et Bianchi à la DST et Gimenez a viré barbouze, il s’occupe de la formation de troupes d’élite en Centre-Afrique.
Vogel : On colle toutes les équipes disponibles à leur cu. Je veux savoir ce qu’ils mijotent
Eddy et Théo s’apprêtent à partir lorsque Roxanne, qui arrive avec un lot de prostituées, les croise.
Roxanne : Vous allez où ?
Eddy : On fonce chez Walter, les toubibs viennent d’embarquer Catherine, ça se passe pas bien avec les enfants.
Roxanne : Et Walter, toujours pas de nouvelles ?
Eddy : Non, toujours rien, on fait le maximum, je t’appelle de la-bas
La Commissaire Bernardi passe à côté d'eux, sans leur jeter un regard. Un peu plus tard, ils se garent devant la maison des Morlighem où deux policiers en civil protègent toujours l’entrée.
Théo : Salut
Hélène et Nina sortent de la maison.
Hélène : Il est où Walter ? Réponds-moi Eddy s’il te plait ! Les enfants sont en larmes, leur mère est partie à l’hôpital on sait pas pour combien de temps, ils ont plus de nouvelles de leur père dedpuis plusieurs jours. Qui c’est qui va s’occuper d’eux ? Toi, lui, eux là-bas avec leur tête de voyou ? C’est qui d’ailleurs ces types.
Eddy : Calme toi, ça sert à rien de crier
Hélène : Ben, moi ça me fait du bien. C’est pas toi qui étais là quand ils ont arraché Catherine à ses gosses. Dis-moi la vérité Eddy, où est Walter
Eddy : On sait pas, il a été enlevé par des types, ils demandent beaucoup d’argent
Hélne : C’est quoi ce délire ?
Eddy : C’est la vérité
Hélène : Un.. un flic se fait enlever et il y a personne pour en parler ?
Eddy : personne n’en parle parce que personne est au courant. Maintenant, à la moindre fuite on dégringole tous, c’est ça que tu veux ? Je vais parler aux enfants et dans deux jours Walter les fera sauter sur ses genoux, t’as ma parole.
Vogel arrive à la maison de retraite de la police. Il vient voir Delgado auprès de qui la directrice le conduit.
La directrice qui regarde à l’extérieur : Ah ! il est dans le parc.
Vogel : Claude Delgado ?
Delgado : C’est possible, oui
Vogel : Commandant Vogel, Inspection Générale des services
Delgado : je me disais bien que ça sentait pas comme d’habitude ici aujourd’hui
Vogel : Il y a un endroit où on peut se parler ?
Delgado : Pourquoi, vous êtes pas bien ici ? De toutes façons j’ai rien à vous dire, alors. La dernière fois que j’ai parlé je me suis retrouvé avec une carotte dans le cu et elle est jamais ressortie. Alors tu dégages, tu me laisses tranquille avec mes arbres, j’ai plus rien à voir avec cette boite de merde.
Vogel : C’est cette boite de merde qui te paie tes indemnités et les frais de ton séjour ici, Delgado. Alors si tu veux que ça continue je te conseille de changer de ton.
Delgado : Oh, arrête hé, j’me fais dessus là.
Vogel : Ton numéro de roller était moins au point quand tu as balancé tous tes potes il y a 30 piges hein ? Parait que tu as chialé comme une gonzesse pendant 24 heures pour pas qu’on t’envoie au trou. C’est vrai ou pas ? Ils le savent tes potes, ici, qui tu es vraiment ? T’as même pas eu les couilles de leur dire je suis sûr. Tu vis avec eux, tu manges avec eux, tu joues aux cartes avec eux, mais t’as rien à voir avec eux, Delgado. T’as cru que t’allais pouvoir enculer les tiens et passer tes vieux jours à te la couler douce aux frais de la princesse ? Les choses sont pas aussi simples, l’addition sera jamais réglée, je serai toujours derrière toi et ta famille jusqu’à la fin. Fais passer le message à ta fille, dans ton intérêt et dans le sien.
Vogel se lève et s’en va.
Delgado, en s’étouffant : fous le camp, fous le camp !
Claude Delgado glisse du banc et tombe inanimé au sol.
Roxanne, à son bureau, fait signer la déposition qu’elle vient de rédiger, à une prostituée.
Roxanne : Tu relis et tu signes en bas à gauche. Tu sais lire le français ?
La prostituée : J’ai appris à l’école.
Roxanne pose l’amulette qu’elle avait pris dans le fourgon, sur le bureau.
La prostituée : Où t’as trouvé ça ?
Roxanne : Qu’est-ce que ça veut dire ?
La prostituée : tu dois le remettre là où tu l’as pris, sinon c’est beaucoup de malheur pour toi.
Roxanne : Le malheur ça fait 15 ans que je baigne dedans, t’inquiète pas pour moi. C’est Mama Yamboura qui vous raconte ces conneries ?
La prostituée : J’connais pas de Mama Yamboura
Roxanne : En tout cas, elle vous met bien les jetons, hein ? On va la trouver, tu verras qu’il t’arrivera rien. Allez, signe, c’est bon, tu rentres chez toi.
La prostituée : Chez moi ? Chez moi, c’est le camion, madame, comment je fais maintenant si je ne peux plus travailler ?
Roxanne : C’est pas un travail ça, ça s’appelle exercice illégal de la prostitution, tu comprends ? Si je te retrouve dans le secteur, c’est la taule direct avec un aller simple pour le Bénin. Tu veux repartir là-bas ? Allez signe.
Son téléphone sonne
Roxanne : Allo – oui, c’est bien moi – j’arrive tout de suite
Roxanne se lève, prend son arme et sort en courant.
Roxanne au policier de garde : Allez, restitution de la fouille et dehors.
Dans la rue, devant le club où travaille l’amie de Lemoine, Eddy et Théo sont en planque.
Théo : En planque dans une bagnole, si ça se trouve, l’autre enculé qui est en train de découper Walter
Eddy : L’autre enculé, Bordier s’en occupe
Théo : Depuis quand, t’as confiance en Bordier ? Bordier il en a rien à foutre de nos problèmes. Il a déjà un pied dans la retraite, j’vois pas pourquoi il prendrait des risques
Eddy : m’emmerde pas, Théo, on a pas le choix. Si je tenais cette crevure de Zoran il serait déjà en train de sucer le canon de mon calibre pour me dire où est-ce qu’il a planqué Walter.
Théo : C’est quoi la limite pour payer ?
Eddy : demain soir, 18 heures
Théo : Et si on trouve pas Lemoine ?
Eddy : On va le trouver
Théo : Et Fargette qui a levé le nom de Walter dans le registre des frères Hoffman, t’étais au courant ?
Eddy : oui
Théo : Il m’a coincé et a commencé à poser plein de questions ; je lui ai dit d’aller s’occuper de son gros cu, tu crois pas qu’il coltine pour l’IGS quand même ce connard ?
Eddy : J’crois plus rien, j’attends la prochaine tuile qui va nous tomber sur la gueule, oui !
Pendant ce temps, Roxanne arrive à la maison de retraite. Une camionnette de pompiers et la police sont sur les lieux. Elle court jusqu’à la chambre de son père. Il a été allongé sur son lit, un médecin sort de la chambre. Elle s’effondre à son chevet et pleure.
Dans leur voiture, en planque, Eddy et Théo assistent à l’arrivée de Lemoine qui accompagne son amie.
Eddy : Ca y est, ; voilà cet enfoiré de Lemoine. Regarde moi ça
Théo : Ah putain, c’est elle ! ah !
Eddy : Baise le là ! Bingo ! Il a changé de look mais c’est toujours la même tête d’enculé. Maintenant, il décolle. C’est bon, c’est parti.
Ils suivent la voiture de Lemoine. Ce dernier entre dans un parking sous-terrain.
Eddy : Qu’est-ce qu’il fout ?
Théo : Qu’est-ce qu’on fait ?
Eddy : On a pas le choix.
Ils vérifient tous deux leur arme et entrent en courant dans le parking, à la poursuite de Lemoine.
- - - - - - FIN DE L'EPISODE - - - - - -