BRAQUO
Transcript by marylouise - Posted on Hypnoweb
Episode 2- La Ligne Jaune
© Canal+.
Une camionnette arrvie sur un parking - Plusieurs personnes cagoulées en tirent une 5ème.
- Descends.
- Vous êtes qui ? Putain, lâche-moi.
- Allez, viens là, putain, viens là.
- Bouge pas, ta gueule.
- Le type avec toi sur le viol de la petite Monnier, c'était qui ?
- Je ne le connais pas, moi.
- La nuit va être longue camarade.
- Ce nom ?
- Je ne sais pas qui c'est.
Coups - cris de douleurs
- Alors ? Son nom ?
- Je ne sais pas, putain.
- Son nom.
- Putain, je ne sais pas.
Coups - hurlements
- Son nom, donne-moi son nom, putain.
- Muller. Manuel Muller; on est du même quartier.
L'un des hommes sort un dictaphone
- Tu vas parler dans la machine, tu vas dire que tu regrettes pour Rossi, tu va raconter comment les choses se sont réellement passées. Après on te lâche les couilles.
- Allez, dépêche-toi. Allez.
- Vous êtes des flics, putain. Je vous pisse à la raie.
- Ta gueule !
- Arrête Théo.
Tire – Générique – Tous retirent leur cagoule
Eddy : Putain, il est mort !
Walter : Qu’est-ce que t’as foutu ! Putain !
Altercation violente entre Walter et Théo
Eddy à Walter : Arrête !
Eddy à Théo : Qu’est-ce que tu foutais avec ça ? C’est le gun de Lemoine !
Théo : Je voulais juste lui faire peur.
Caplan jette l’arme au sol
Eddy : On embarque le corps et on s’arrache.
Roxane : Il faut prévenir l’état–major ; c’est un meurtre.
Eddy : Fais pas chier Roxane.
Eddy tire le corps et s’adresse à Théo : La porte !
Roxane : Je te préviens Eddy, je ne serai pas la complice de ça.
Eddy : C’est ça ou on en prend tous pour 20 piges, alors ferme ta gueule.
Eddy à Walter : Tu déposes Roxane et vous foncez chez Hélène avec Théo. Vous êtes arrivé hier chez elle vers 20 heures et avez passé la nuit à son chevet. Il vous reste deux heures pour accorder vos violons. A mon avis, les bœufs seront déjà au bureau lorsque vous allez vous y pointer.
Walter : Je dis quoi à Hélène.
Eddy : Rien. Rien, il ne faut pas qu’elle sache.
Eddy à Théo : Toi, tu prends une douche glacée, tu te remets les idées en place et tu évite de te fariner les nasaux. Si tu flanches, tu plonges et si tu plonges, on plonge tous.
Les trois partent – Eddy met le feu au combi – Explosion
En voiture, Eddy écoute le dictaphone : Théo, qu’est-ce que tu as foutu bordel de merde ! Dispute violente sur le dictaphone – Eddy détruit l’enregistrement.
Eddy stationne devant un hôtel. Une fille sort d’un taxi – Eddy klaxonne.
La fille : Eddy ! Ca fait un bail.
Eddy : Monte.
La fille : Je peux pas, j’ai un client.
Eddy : Combien ?
La fille : Cher.
Eddy : Le double pour la nuit… avec un cadeau de la maison en supplément.
La fille monte dans la voiture.
Chez Hélène.
Hélène à Walter : C’est si grave que ça ?
Silence.
Hélène : Eddy, il est où ?
Walter : Je sais pas.
La fille d’Hélène est sur le pas de la porte du salon.
Hélène : Va te couche mon cœur, il est trop tôt pour se lever.
La fille retourne dans sa chambre.
Hélène à Walter : Toutes les nuits c’est la même chose. Elle l’attend. Elle est persuadée qu’il va revenir.
Quelques instants plus tard.
Hélène : Qu’est-ce que je dois leur dire ?
Walter : Qu’on est arrivé chez toi vers 20 h, on a dîné et on est resté pour te tenir compagnie.
Hélène : C’est tout ?
Walter : C’est tout. (silence) T’es pas obligé Hélène.
Hélène : Max non plus n’était pas obligé de mourir.
4 personnes sortent d’un immeuble
La femme : Ils étaient trois, cagoules, combinaisons d’intervention, fusils à pompe, gestes précis, sang-froid, professionnalisme, rien à voir avec une équipe qui aurait décidé de venir délivrer l’un de leur camarade.
Vanderbeke : Une opération de cette envergure pour une crapule comme Benaissa ? J’avoue que c’est incompréhensible.
Vogel : Il suffit de gratter dans l’entourage de Rossi. On a le motif : la vengeance et les trois noms qui vont avec : Caplan, Morlighem et Vachewski.
Bordier : Vogel, vous devriez arrêt de vous branler derrière votre bureau, cela tache la moquette et ca vous ramolli le cerveau.
Vogel : Je demande que ces trois fonctionnaires soient entendus par nos services dans le cadre de cette enquête, Monsieur le Procureur.
Bordier : Mes hommes n’ont pas besoin de ça ! Je veux bien que la mort de Rossi les ait secoués mais de là…
Le procureur l’interrompt : Ce ne sont plus vos hommes, commissaire Bordier. Pour moi, vous êtes déjà à Montpellier.
Et à Vogel : Vous avez mon accord.
Les trois s’en vont. Bordier part de son côté en murmurant : Putain !
Chez Rox : Devant le feu ouvert, elle est très songeuse.
Devant la péniche de Caplan, une voiture se gare. Trois hommes en sortent.
A l’intérieur de la péniche
Eddy : C’est la première fois que je paie aussi cher pour tirer un coup.
La fille : oui, je te coûte cher.
Caplan va ouvrir la porte
Eddy : Salut ; vous avez maintenant des horaires de flic à l’IGS ?
Vogel : La nuit a été courte ?
Eddy : Agitée.
Vogel : Je vais te demander de t’habiller et de bien vouloir nous suivre.
Eddy : Ah oui, et pourquoi je te suivrais ?
Vogel : Pour me raconter ce que t’as fait cette nuit entre 23 h et 6 h du matin.
La fille qui arrive entre-temps : Il était avec moi et on a baisé toute la nuit.
Au commissariat
Un flic à la fille : Tu t’appelles comment ?
La fille : Sara
Le flic : Sara comment ?
Sara : Sara Caplan.
Le flic : Sara Caplan. Te fous pas de ma gueule. Sara comment ?
Sara : Diatekine.
Le flic : Comment ?
Dans un autre bureau
Vogel : Alors, la fille tu l’as chargée où ?
Eddy : Devant le Crillon.
Vogel : Il était quelle heure.
Eddy : 22 h, 22 h 30 ; je ne sais plus.
Vogel : C’est important que tu te souviennes. (Silence) Vous avez fait quoi ?
Retour dans l’autre bureau
Le flic : Te te tapes d’autres flics ou c’est le seul ?
Sara : Je crois que c’est le seul.
Le flic : Il t’a ramassée à quelle heure hier soir ?
Sara : Je ne sais pas, dans la soirée.
Le flic : Dans la soirée ? Je veux une heure moi !
Sara : 21 h 30, 22 h.
Le flic : Tu faisais quoi avant ?
Sara : Et bien, je me tapais un gros porc.
Retour à l’interrogatoire de Caplan
Vogel : Elle est restée toute la nuit avec toi et toi, tu n’as pas bougé ?
Eddy : Quand t l’as sous la couette, tu bouges toi ?
Vogel : Ca t’arrive souvent de ramener des putes à la maison ?
Eddy : Oh, putain ; j’en ai plein le cul de tes questions. Qu’est-ce que tu veux savoir ?
L’interrogatoire de Théo par la coéquipière de Vogel se termine. Théo sort. La coéquipière accueille Roxane qui attendait dans le couleur.
Valérie : Mademoiselle Delgado ? Elle la guide vers le bureau où elle lui tend la main en disant : Valérie Borg, Capitaine de police. Vous travaillez ici depuis longtemps ?
Roxane : Cela va faire 4 ans.
Valérie : Ca vous plaît ?
Roxane : C'est pas pire qu'ailleurs.
Valérie : Ah bon, c'est-à-dire ? Si c'est dur que ça, pourquoi vous restez ?
Roxane : Parce que j'aime mon métier.
Valérie : Pourquoi avoir choisi la banlieue ? J'ai vu que vous aviez fini dans les dix premières de votre stage. Vous auriez pu demander une affectation plus tranquille, dans un secteur plus valorisant.
Roxane : Ca sert à quoi d'être flic si c'est pour rester planquer ?
Walter arrive dans les bureaux
Retour au bureau de Valérie/Roxane
Valérie : Vous étiez où hier soir.
Roxane : Chez moi.
Valérie : Toute seule ?
Roxane : Avec mon ami.
Valérie : Qu'est-ce qu'il fait votre ami ?
Roxane : Il est écrivain.
Valérie : Il écrit quoi ?
Roxane : Des livres.
Valérie : A quelle vous avez quitté votre service hier soir ?
Roxane : Vers 20 h.
Valérie : Vous êtes allée directement chez vous ?
Roxane : Oui.
Valérie : Et vos coéquipiers sont partis en même temps que vous ?
Roxane : Je suis partie la première; je les ai laissés au bar.
Valérie : Quel bar ?
Roxane : Un bar en interne.
Valérie : Donc, vous ne savez pas ce qu'il ont fait après ?
Roxane : Je sais qu'ils allaient dîner chez la femme de Max.
Valérie : Pas vous ?
Roxane : Non.
Valérie : Pourquoi ?
Roxane : J'ai ma vie.
Valérie : Savez-vous s'ils y sont vraiment allés ?
Roxane : Pourquoi ils n'y seraient pas allés ?
Valérie : Vous n'avez pas entendu parler d'une opération qu'ils auraient pu avoir effectuée pendant la nuit ?
Roxane : Quel genre d'opération.
Retour dans le bureau Vogel/Caplan
Vogel : Benaïssa a été arraché de son lit d'hôpital hier soir vers 23 h 15 par trois hommes cagoulés et armés. J'ai de fortes raisons de croire que toi et tes deux petits camarades faisiez partie du commando.
Eddy : Hum, rien que ça ! Au lieu de nous bloquer ici avec ton enquête à la con tu ferais mieux de nous laisser partir à son cul qu'on le retrouve avant qu'il se remette à vêler une gonzesse.
Vogel : J'espère pour toi que toutes vos déclarations vont concorder.
Eddy : Sinon ?
Vogel : Je me chargerai personnellement de mettre ta tête au fond des chiottes.
Eddy : Tu sais quoi Vogel ? Tu devrais faire comme moi et te taper une pute de temps en temps. Ca détend et ca rend moins con !
Retour chez Valérie/Roxane
Valérie : Vous m'avez l'air au bout du rouleau. Qu'est-ce qui ne va pas Roxane ?
Roxane : Tout va bien.
Valérie : Votre ami, le lieutenant Vachewsky ne m'a pas semblé non plus au mieux de sa forme, je me trompe ?
Roxane : C'est à lui qu'il faut poser la question.
Valérie : Si vous savez des choses, c'est maintenant ou jamais, sinon après ce sera trop tard.
Roxane : Si vous me disiez pourquoi déjà je suis là.
Bordier entre dans le bureau Vogel/Caplan
Bordier à Eddy : Braquage en cours à Nanterre, angle Denis Maréchal Joffre. Un fourgon blindé. Ca défouraille dans tous les sens. Magnez-vous le train. On n’attend plus que vous. Morlighem et Vachewski sont déjà dans la voiture. Ils vous attendent dans le parking.
A Vogel : Désolé, on est payé aussi pour ça.
Caplan arrive sur le parking – Walter est au volant du 4x4
Walter : Roxane ?
Eddy : Trop dans le jus.
Théo monte à l’arrière du véhicule et Eddy à l’avant.
Eddy : Allez, fonce ! Fonce, fonce.
Une voiture arrvie sur le devant du commissariat.
Eddy : Pétard, qu’est-ce qu’il vient faire ici ce tocard ?
Une voix dans la radio : Ils ont chopé le pétard d’un collègue. Direction la Défense.
Devant le commissariat, l’avocat de Lemoine sort du véhicule et se dirige vers l’entrée.
Dans le 4x4, Walter remarque une voiture de police qui fonce sur eux
Walter : Qu’est-ce qu’ils branlent ces cons-là !?
Eddy : On va se le prendre. Freine, freine.
Les deux véhicules s’emboutissent. Sirènes de police – Arrivée de véhicules de police – Echanges de coups de feu entre police et malfrats. Théo protège de son corps une femme et son enfant. Les bandits sont abattus.
Eddy à Walter qui est blessé : Ca va ?
Walter (signe de tête affirmatif) : Tiens, regarde. Il y a cette pute de Vanderbeke. Pour qu’il se déplace sur les lieux, il faut vraiment qu’il ait envie de bouffer du flic celui-là.
Vanderbeke : Décidément j’entends beaucoup parler de vous en ce moment, monsieur Caplan.
Eddy : En bien j’espère.
Vanderbeke : Vous avez de la chance qu’aucun témoin n’ait été blessé dans cette opération kamikaze… Je veux votre rapport pour demain matin.
Eddy : Vous l’aurez.
Le procureur s’éloigne. Théo s’approche.
Théo : Qu’est-ce qu’il a dit ?
Eddy : Arrête de me chier sur les pompes. Tout va bien.
Au bar interne.
Théo : Vogel marche avec Vanderbeke et Vanderbeke nous a dans le pif depuis toujours. Ils vont finir par nous en mettre.
Eddy : S’ils avaient des billes, on serait déjà tous au trou. Hélène a confirmé vos déclarations. Tous les avis concordent. Ils ne peuvent pas nous baguer.
Théo : Et la pute que tu as ramenée chez toi ? Qui te dit qu’elle n’a pas changé d’avis ?
Roxane : Tu n’as pas plus de raisons de te méfier d’elle que de moi ou de Walter.
Théo : Toi, si tu t’allonges, tu plonges avec nous. Ce n’est pas dans ton intérêt.
Roxane : C’est toi qui a tiré pas nous ! Si je m’allonge maintenant, j’ai des chances d’éviter la tôle.
Théo : Tu crois ça !
Roxane : Je ne crois rien. J’en ai juste marre de te voir geindre comme une gonzesse alors que c’est toi qui nous a foutu dans la merde.
Walter : On s’en fout de qui a fait quoi. On est tut dans la même calèche point barre. Alors soit on assume et on se sert les coudes, soit on passe tous à la trappe. Maintenant personne ne t’oblige, Roxane. Si tu veux jacter, jacte mais si tu te décides à le faire, fais-le tout de suite.
Roxane : C’est qui le problème ici ? C’est lui ou c’est moi ? Que je jacte ou pas, il n’y a pas de différence : je ne m’en remettrai jamais de toute façon. Si je vous dénonce, je deviens une balance et je peux dire adieu à ma carrière et si je passe LA LIGNE JAUNE, je deviens complice d’un meurtre. Dans les deux cas, ma vie ne sera plus jamais la même.
A Eddy : Tiens, c’est les recherches que tu m’as demandées sur Muller. Qu’on l’ait pas tué pour rien.
Et elle s’en va.
Théo : C’est ça, oui, casse-toi !
Elle sort.
Eddy : Manuel Muller : il a été en zonzon avec Benaiassa. Cela tient la route.
Walter : Fais voir. Belle tête de salope en tout cas. On se le fait quand ?
Théo : Le plus tôt possible.
Bordier, en voiture, interpelle Eddy qui sortait du commissariat.
Bordier : Eddy, monde, il faut que je te parle.
En ville, dans un bar.
Bordier : J’ai reçu un appel de la PJ d’Argenteuil… Ils ont retrouvé les restes d’un Belford sur une zone industrielle près de la Seine... avec un macab à l’intérieur, complètement carbonisé, le crâne fracassé par une balle d’un 11.43… D’après les premiers examens effectués sur le cadavre, il pourrait s’agir de Farid Benaissa.
Eddy, je me fous de savoir su tu as fait un crochet par Argenteuil la nuit dernière avant d’aller grimper la pute qui t’a servi d’alibi. Cette lope de Benaissa est morte comme il a vécu et comme de la merde et c’est ce qui compte, mais maintenant je veux juste que tu arrêtes de me prendre pour un con.
Eddy, qui est resté silencieux, fait mine de soulever la veste du commissaire.
Bordier : Qu’est-ce que tu cherches ? Le micro ? Tu me prends pour qui !?
Eddy : C’est un accident. On voulait juste le faire revenir sur ses déclarations. Pour blanchir la mort de Max. Ca n’a servi à rien ; il est mort avant d’avoir dit la vérité. Par contre, il a eu le temps de balancer le nom de son complice. Il s’appelle Muller. On le tombe demain matin.
Bordier : Et tu comptes faire comment pour justifier la provenance du tuyau
Eddy : Vous connaissez la formule : de source sûre et personne à protéger. Personne n’a besoin d’en savoir plus.
Bordier : Comment t’as fait pour en arriver là, Eddy ?
Eddy : Fallait pas nous laisser tomber.
Eddy se lève, Bordier l’arrête.
Bordier : J’ai pas fini. J’ai reçu la visite de Lornach cette après-midi. Il est venu se répandre dans mon bureau au sujet d’une séance de photos prises au cours d’une soirée un peu particulière à laquelle toi et un de tes petits camarades l’auriez obligé à participer sous la menaces d’armes. Les types étaient cagoulés mais il a reconnu ta voix l’autre jour lorsqu’il t’a croisé sur le parking avec Lemoine et il dit que tu te serais servi de ces photos comme moyen de chantage pour l’obliger à te communiquer des renseignements confidentiels sur l’un de ses clients. Si ce qu’il avance est vrai, tu dégringoles direct. Lornach c’est du lourd. Avec lui, t’es tombé dans le mauvais bac à sable.
Eddy : Il n’a aucune preuve.
Bordier : Il a des soupçons ; cela lui suffit pour faire jouer ses relations et déclencher une enquête officieuse.
Eddy : Il sait qu’on a les photos. Il n’osera pas.
Bordier : Il sait aussi que tu es flic. Tant qu’il pensait avoir affaire à des voyous, il craignait le pire. Maintenant il te tient par les couilles. C’est bluff contre bluff.
Eddy : Bon, je dois y aller. Je commence tôt demain.
Bordier : Une dernière chose. Pour Benaissa, qu’est-ce qi te fait croire que je vais garder le silence ?
Eddy : Si vous l’ouvrez, vous descendez avoir moi : je dirai qu’on a agit sous vos ordres.
Le lendemain – devant la caravane de Muller – Eddy frappe à la porte – Une femme, avec un bébé dans les bras, apparaît.
Eddy : Bonjour.
La femme : Bonjour.
Eddy : Il est là Manu ?
La femme : Qui ?
Eddy : Manuel Muller.
La Femme : Connais pas. Vous êtes qui ?
Eddy : C’est la police, Madame.
La femme est poussée vers l’extérieur par un homme qui s’enfuit. Le bébé pleure.
Eddy : Ca va le petit ?
Walter poursuit le suspect.
La femme : Salaud !
Eddy se met à la poursuite du suspect. Longue poursuite dans le camp de caravanes. Eddy et Walter rattrapent le type.
Eddy : Couche-toi, couche-toi.
Walter : Salopard.
Le suspect crie lorsqu’il est menotté par Walter, aidé d’Eddy.
Suspect : Putain. Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu fais enculé. Lâche-moi.
Eddy : Ta gueule connard !
Suspect : Lâche-moi. Enculé de ta race. Lâche-moi fils de pute.
Eddy et Walter essoufflés, récupèrent.
Au commissariat, Walter et Muller sont dans la salle d’interrogatoires.
Walter : T’as rien fait, c’est ça ? Enfin, si t’as rien fait pourquoi t’as essayé de t’arracher quand tu nous a vus ?
Muller : J’ai eu peur, voilà tout.
Walter : Ah oui, tu as eu peur. Tu as eu peur de quoi ?
Muller : De toi et ton collègue. Vous êtes bons qu’à faire des bavures vous les condés.
Walter : Tu manques pas d’air, espèce d’enculé et ça, ça te dit quelque chose ?
Walter lui montre un dossier avec des photos.
Walter : Elle s’appelait Nathalie Monnier. Elle avait 27 ans. Elle était enceinte de 6 mois et toi et ton …
A l’extérieur de la salle d’interrogatoire, on voit Bordier, Eddy qui suivent et écoutent l’interrogatoire.
Voix de Walter dans le haut-parleur : Vous n’avez rien trouver de mieux que de vous la foutre sous la pine.
Muller : C’est pas vrai.
Retour dans la salle d’interrogatoire
Muller : Et me casse pas les couilles avec des photos-montages. Je ne la connais pas cette pute.
Walter : C’est toi la pute.
Walter lui flanque des baffes et le secoue violemment.
Walter : Pute ! Tu m’entends, c’est toi la pute. C’est ta mère aussi qui est une pute.
Muller : Lâche-moi.
Border éteint le haut-parleur. La substitut entre.
La substitut : Vous laissez faire ça !
Bordier : D’habitude non ! Mais là, j’avoue que j’aurais bien prolongé le spectacle. Maintenant libre à vous d’arrêter le massacre. C’est vous la nouvelle substitut.
La substitut : Vous auriez pu au moins attendre le résultat des tests ADN ; nous n’avons toujours pas la preuve que c’est lui.
Eddy : Le cadavre retrouvé dans la Belford a été identifié comme étant celui de Farid Benaïssa et le calibre récupéré sur Muller est bien celui qui a servi à l’exécution de Benaissa. On vient de recevoir le rapport balistique.
La substitut : Ca ne veut pas dire pour autant que c’est lui qui a participé au viol. Il aurait violé cette femme sans mettre un préservatif au risque de laisser son ADN et il aurait ensuite assassiné son complice en prenant soin d’effacer toutes les traces. Cela ne tient pas la route.
Bordier : Et si on arrêtait de tourner en rond et de se la mordre !? Au final, cela donne deux crevures de moins et cela donne une affaire de viol et deux affaires d’homicides résolues à rajouter au tableau des statistiques.
La substitut : Ah oui et les deux autres, ceux qui ont aidé Benaissa à s’évader de l’hôpital, vous en faites quoi ?
Eddy : On a 48 heures pour lui faire cracher les noms.
Un portable sonne.
Eddy : Oui ? OK, j’arrive.
Et à Bordier : Continuez sans moi. Je reste sur téléphone.
Eddy sort. Il arrive chez Hélène dont les murs du couloir ont été tagués d’injures.
Eddy : On sait qui c’est ?
Hélène : Ils étaient trois. C’est tout ce que l’on sait. Trois jeunes.
Eddy : T’as leur signalement ?
Hélène : Non, les gens ont trop peur ; ils disent rien.
Eddy : Tu vas préparer les affaires dont vous avez besoin. Je vais vous emmener ailleurs.
Hélène : Où cela ailleurs ? On a plus rien. L’argent que tu m’as donné ça a juste servi à payer les dettes et l’enterrement.
Eddy : L’argent, c’est pas le problème Hélène.
Hélène : Ah wouais !
Walter arrvive devant chez lui et voit une voiture garé devant son portail. Il entre en se méfiant et trouve deux hommes qui tiennent sa famille en otage.
Premier homme : Walter, mon ami, tu en a mis du temps !
Walter : Cassez-vous de chez moi, vous n’avez rien à foutre ici.
Premier homme : Attention à qui tu parles sinon tu vas le regretter.
Walter met la main à son arme.
Premier homme : Laisse ton calibre où il est.
Deuxième homme : Chez nous, quand on sort une arme, c’est pour tirer. Tu veux tirer ?
Premier homme : Tu nous sers quelque chose à boire ?
Walter : Je ne bois qu’avez mes amis. Qu’est-ce que tu veux ?
Premier homme : Déjà tu me baises. M’oblige pas à m’rabaisser pour réclamer ce que tu me dois.
Walter : Il me faut du temps, je te l’ai déjà dit.
Premier homme : Tu sais ce que l’on dit chez nous ? C’est le temps qui a le pouvoir de l’homme, c’est l’homme qui est sans le pouvoir du temps. Aujourd’hui l’heure a sonné : il faut que tu paies ! Demain soir là où tu sais, sinon il y aura de sang versé.
Il repousse Walter en disant : Casse-toi va !
Les deux malfrats sortent.
La femme de Walter se lève et passe devant Walter qui l’arrête.
Walter : Catherine, je suis désolé.
Catherine : T’as recommencé à jouer. Je ne veux pas de cela ici, tu entends.
Elle sort.
Walter prend ses deux enfants dans les bras et dit : Papa est là ; tout va bien. Ne pleure pas.
Eddy est chez Hélène. Elle dort.
Théo est dans un dancing avec des amis ; il se rend aux toilettes et est suivi par deux hommes, dont Lemoine.
Dans les toilettes, Théo se fait un trip. L’homme de main se poste devant les toilettes. Lemoine entre et agresse immédiatement Théo.
Lemoine : Tu me reconnais, salope !
Théo : Ouais, va de faire enculer.
Lemoine : Ecoute-moi bien ce que je vais te dire. Je veux bien m’asseoir sur le pognon que tu t’es embourbé mais quand je me fais enculer, j’aime bien jouir. Donne-moi le nom de celui qui m’a balancé.
Théo : C’est ta mère connard.
Lemoine tire un coup de feu qui arrache le lobe de l’oreille de Théo.
Lemoine : Tu sais quoi, tu vas manger à l’œil salope. Je te répète ma question : donne-moi le nom de celui qui m’a balancé.
Théo, terrorisé et sous la menace de l’arme : C’est Lornach, Lornach.
Théo pleure.
Eddy arrive au commissariat, à l’endroit où est planqué l’argent du groupe, mais c’est vide.
Walter qu’Eddy n’avait pas vu : C’est moi qui l’ai pris. Il est toujours là ; j’ai pas pu y toucher… Je suis dans la merde Eddy… Je dois un paquet de fric et si je ne paie pas ce soir, je suis mort.
Eddy : Combien ?
Walter : 30.000… Je comptais leur lâcher une avance et puis… j’ai pensé à Hélène.
Eddy : Les types à qui tu dois, c’est qui ?
Walter : Franck et Teddy Hofman.
Eddy : T’as replongé au jeu ?
Walter : C’était pour garder Catherine à la maison. Si je la fous à l’hosto, elle va se laisser crever.
Eddy se dirige vers une armoire et prend une arme.
Walter : Qu’est-ce que tu fais ?
Eddy : On va régler ton problème.
Chez les frères Hofman. Walter et Eddy entrent dans le bâtiment. Walter frappe à la porte.
Walter : Salut.
On les fouille. L’un des frères ouvre le sac et en sort des paquets de drogue.
Hofman : C’est quoi ça ?
Walter : Elle est pure à 80/90 %. Cela vaut largement ce que je te dois.
Hofman (il désigne Eddy) : C’est qui ? Ta nouvelle copine ?
Eddy : Dis-nous si cela te va. On n’a pas que ça à foutre.
Hofman : Ferme ta gueule.
Il teste la drogue.
Hofman : Elle descend direct aux couilles. D’où tu la sors ?
Walter : Si on te demande…
Hofman : Combien pour avoir les petites sœurs ?
Walter : Je suis venu pour rembourser ma dette, pas pour faire du business avec toi.
Hofman : T’as tort. De la came de cette qualité ça n’a pas de pris. Je vais pas vous le répéter trois fois. Combien ?
Walter : T’as pas bien compris, je crois. Je suis flic, pas dealer.
Hofman : Comme tu veux.
Le 2ème frère Hofman arme son calibre.
Hofman : Ton pote va rester avec nous et toi tu vas faire les courses. Combien tu peux m’en ramener ?
Walter : Il y avait que ça à taper dans l’armoire des stups.
Hofman : Je suis sûr que si tu cherches tu vas trouver.
Walter : Et si je trouve pas ?
Hofman désigne Eddy de la tête.
Walter : Ok. Je veux un acompte.
Hofman : L’acompte c’est lui. Sa vie contre le matos. Si t’essaies de me niquer, je le bute.
Walter : Ah wouai !
Hofman : Wouai.
Walter : Buter un flic, tu sais ce que cela veut dire ?
Hofman : Ce sera pas la première fois, va ! … Allez, casse-toi.
Walter : Tu veux le buter ? Et bien, bute-le maintenant parce que je ne bougerai pas d’ici, fils de pute. Ta coke, tu peux te la foutre dans la gueule (et il fait exploser la poudre à la figure d’Hofman).
Coups de feu – les frères Hofman sont morts.
Eddy à Walter : Ca va ?
Walter : Ca va ; c’est dans le gilet.
Eddy : Oh, putain.
Walter : Il faut s’arracher Eddy. Tout le quartier a dû entendre.
Eddy : Tiens (il lui tend une arme). Qu’est-ce qu’il y a ?
Walter : Rien. Il n’y a rien.
FIN DE l'EPISODE.