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#206 : Mère et patrie

Réalisateur : Eric Valette


Résumé : Sans difficulté, Caplan revend l'or aux Arifa. Dantin lui propose une autre mission, primordiale mais bien plus dangereuse : braquer les locaux de Bleuvenne Industries et s'emparer de leur dernier prototype, un fusil révolutionnaire nommé INESSIF. Pourquoi Irène Bleuvenne charge-t-elle les Invisibles de dérober son propre prototype ? La question taraude Caplan et son groupe. Ils vont profiter du vol de l'INESSIF pour neutraliser les Invisibles et les livrer au général Fèvre, et ainsi le forcer à reconnaître le succès de l'infiltration...

Première diffusion
05.12.2011

Diffusions

Logo de la chaîne D8

France (inédit)
Jeudi 22.11.2012 à 00:00
0.53m / 2.1% (Part)

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Retrancrit par Maluzo pour Hypnoweb

Episode 6 -  Mère et Patrie

© Canal+.

 

 

 Angola 1995

Irène : Contrairement aux apparences, Colonel Dantin, je suis au bord du gouffre. Je viens de perdre mon mari. Me voilà donc héritière de sa fortune et de ses créances... dont son engagement avec vous. D'où ma présence.

Dantin : Comment comptez-vous régler cette créance ?

Irène : Vous et vos hommes serez conduits hors d'ici et évacués vers une destination de votre choix.

Dantin : Cela ne suffira pas. Il y a eu trop de sang versé, trop d'hommes de valeur sont tombés.

Irène : Que ce soit clair : je m'acquitte uniquement de la dette de mon mari. Si vous voulez la vengeance, c'est votre affaire.

Dantin : C'est une affaire que je n'ai pas les moyens de mener.

Irène : Je peux vous aider, mais il y aura un prix à payer.

Dantin : Combien ?

***

Groupe d’intervention

On évacue !

Explosion

Fèvre : On les a perdus.

Dantin : Beau travail, Blitch. À tout de suite. Alors ? Vous avez réfléchi ?

Eddy : Voler une arme à l'état de prototype ? Ça ne se fera pas sans casse humaine. C'est de la pure folie.

Dantin : Si j'étais sain d'esprit, je serais déjà mort. Je vous repose la question. Pour 1 demi-million d'euros, êtes-vous partant ?

Walter : Colonel, j'ai servi ce pays comme soldat. On devra forcément tuer pour s'en sortir. Il n'est pas question que je le fasse.

Dantin : C'est tout à votre honneur. Mais les hommes qui protègent l'arme sont des agents de sécurité, des mercenaires.

Eddy : Je veux savoir où est Roxane.

Dantin : Avec Werner Blitch, qui la déposera où elle le souhaite dans Paris. Alors ?

Eddy : marché conclu.

Sur les lieux de l’explosion

Antoine : Les Invisibles sont bien renseignés sur nos projets.

Fèvre : Ou un de nos amis soit devenu notre meilleur ennemi.

Antoine : Une fuite ?

Fèvre : Ces types-là se sont tirés de l'Angola. Ils sont restés pendant 10 ans sous le radar. Et pendant tout ce temps-là, qui leur a permis de se remettre sur pied et de braquer 400 kg d'or ? Qui ?

Antoine : Pas celle à qui vous pensez.

Fèvre :  Puisque vous évoquez votre mère, j'attends toujours sa visite. Rappelez-lui que dans son intérêt, il vaudrait mieux que ma convocation ne devienne pas officielle.

***

Roxane : C'était qui, tous ces mecs ?

Werner : Des gros bras de la DCRI. Il y avait un mouchard dans la clé USB. On s'en est aperçus, et ils sont tombés dans le piège.

Roxane : C'est tout ce que ça te fait ?

***

Eddy : On est tout prés de la fin.

Walter : Ah ouais ? Laquelle ?

Eddy : "Laquelle" quoi ?

Walter : Fin, Eddy. La leur ou la nôtre ?

Eddy : Tu doutes ?

Walter : Je demande, c'est tout.

Eddy : Je sais ce que je fais. Il faut aller au bout de cette infiltration. Walter... Tiens.

Walter : Pour quoi faire ?

Eddy : T'en as besoin. Pioche ce qu'il te faut et planque le reste.

Le téléphone sonne.

Eddy :  J'écoute.

Myriam : Monsieur Caplan ? J'ai besoin de vous voir. Évitez l'entrée principale.

***

-Commandant Vogel, ce conseil disciplinaire réuni en urgence vous condamne à la radiation définitive et vous déchoit de vos droits civiques. Vous êtes aussi sous le coup d'une mesure de sursis d'un an. Si, au cours de cette période, le moindre écart de conduite vous est reproché, vous serez alors jugé à huis clos et vous encourrez jusqu'à 10 ans de prison ferme. Madame, messieurs...

Valérie : C'est pas terminé, Vogel. Au cours des 365 jours qui viennent, je vais pas te lâcher. Jamais. Et le jour où tu déconneras, je serai là pour te faire tomber pour de bon.

Morgue

Marceau : C'est quoi, son histoire ?

Fargette : Tu te souviens des lingots ? C'est l'acheteur qui devait recevoir la marchandise. On l'a retrouvé en banlieue, dans un fossé, étouffé. On lui a enfoncé des papiers dans la gorge. Les gars du labo ont reconstitué ce qui était encore lisible. Il faut que j'y aille. Voilà le dossier. Salut.

L’empyrée

Myriam : Vous voyez la voiture noire ? Qui ça peut être ? Des flics ?

Eddy : Difficile à dire.

Myriam : Ils étaient déjà là hier.

Eddy : Pourquoi m'appeler ? Le colonel et ses hommes peuvent s'en charger.

Myriam : Je connais leurs méthodes. Vous les avez éprouvées. Et il y a déjà eu assez de morts. Vous avez promis à mon frère de veiller sur moi.

Eddy : C'est vrai. Mais vous n'en avez pas besoin…

Eddy embrasse Myriam.

Planque des invisibles

-Voilà l'hexolite, mon colonel. Comme promis. Vous aurez besoin d'un explosif à effet brisant. Le mur ne tiendra pas, et vous pourrez entrer. Une fois que le camion aura explosé, vous affronterez 12 gardiens munis d'armes automatiques. J'y ai réfléchi. Vous allez être exposés, colonel. Très exposés.

 

L’empyrée

Un téléphone sonne.

Eddy : Allô ?

Roxane : Il faut qu'on se voie.

Eddy : T'es où, là ?

Roxane :  Au café arabe où on a bouffé.

Eddy : OK. On se retrouve là-bas.

Myriam : Tu pars ? Tu comptes revenir ?

Eddy : Pourquoi ? Je devrais pas ?

Myriam : À toi de me le dire. Traîne pas, Caplan.

Chez les bleuvenne

Antoine : C'est ton écriture.

Irène : Je croyais avoir jeté ce papier. Tu fouilles mes poubelles comme un vilain petit rat.

Antoine : Ça fait longtemps que t'es impliquée ?

Irène : Depuis la mort de ton père. Ça faisait partie des désagréables obligations de son héritage.

Antoine : Quel rôle jouait papa dans tout ça ?

Irène : Ton père s'était rendu au Cabinda, un pays grand comme un confetti, mais qui regorge de pétrole, de gaz... Tout ce qui nous excite, nous, les Blancs. Ton père a passé un accord pour contrôler ce confetti. Le patron de la Direction du renseignement militaire, Fèvre, voulait que la France parie sur l'Angola, pas le Congo. Alors l'avion de ton père a explosé en plein vol.

Antoine : Fèvre serait derrière la mort de papa ?

Irène : S'il n'y est pour rien, pourquoi l'a-t-on mis à la DCRI ? Vu de ma fenêtre, ce n'est pas une promotion. Alors oui, je prends plaisir à l'idée de ruiner l'existence du général Fèvre.

Au café

Eddy : Qu'est-ce qui s'est passé ?

Roxane : Il les a tués.

Eddy : Qui ça ?

Roxane : Blitch. Il les a fumés.

Eddy : T'as une idée de qui étaient ces hommes ?

Roxane : Une troupe d'élite genre commando, des hommes de Fèvre.

Eddy : Tu les as vus arriver ?

Roxane : Ouais.

Eddy : Avant l'assaut, ils ont fait des sommations ? Oh, putain.

Roxane : Quoi ?

Eddy : S'il n'y a pas eu de sommation, c'est qu'ils allaient nous tuer.

Roxane : Ils nous auraient butés aussi ? C'est ça ?

Eddy : À partir de maintenant, on peut compter que sur nos gueules.

Hôpital

Walter : Comment elle va ?

Sa fille : À ton avis ? Elle a jamais été aussi mal. Le docteur n'a rien dit, mais j'ai bien vu sa tête. Maman va mourir.

Walter : Maman va pas mourir. C'est une bonne clinique. Il peut rien lui arriver. Léa, je t'ai jamais menti.

Lea : Tu peux pas, t'es jamais là.Si maman reste à l'hôpital et que t'es pas là, qu'est-ce qu'on va devenir, Oscar et moi ?

Walter : On reste une famille. Si j'étais pas là, c'est parce que je cherchais un moyen de gagner des sous pour qu'on vive mieux, tous ensemble. J'ai merdé, je sais, mais je veux pas que tu me détestes. De quoi faire les courses. Tu feras un cadeau à Oscar. Ça, c'est pour toi. C'est aussi un peu pour moi. Le reste, je le donnerai au docteur pour qu'il s'occupe bien de maman.

***

Député : Entrez, Irène. Je vous en prie. Votre doberman reste dehors. On n'en a pas besoin quand on vient voir un ami.

Irène : Cyril, qu'est-ce que c'est que ça ?

Cyril : Rien du tout. C'est le début d'une réflexion.

Irène : Comment allez-vous, Cyril ?

Cyril : Comment je vais ? Elle m'a quitté, Irène. Ma femme m'a quitté, et elle a pris mes enfants.

Irène :  Une mère doit protéger ses enfants.

Cyril : Les "protéger" de quoi ? Les protéger de moi ? Je n'y ai jamais touché !

Irène : Vous ne touchez qu'aux enfants des autres. Vous êtes un pédophile.

 

Cyril : Il ne faut pas prendre ce ton-là avec moi.

Irène : C'est quoi ?

Cyril : Toujours les mêmes questions. Des questions à la con. C'est la fin de ma réflexion. D'abord, qu'est-ce que vous foutez ici ? Pourquoi vous venez m'emmerder jusque chez moi ? C'est pour ça que vous êtes venue ? Pour remuer nos saloperies et célébrer le rôle de votre mari dans ce merdier ?

Irène : Donnez-moi le nom de cette banque et je m'en vais.

Cyril : Vous y tenez, à ces putains de dossiers. Faire plonger Fèvre et le gouvernement ?

Irène : Il me manque le nom de la banque, Cyril.

Cyril : Je ne me souviens pas.

-Baisse ton arme.

Cyril : Il fait quoi, là ?

- T'as entendu, connard ? Pose ton arme.

Cyril : Irène... vous n'allez quand même pas me priver de ma sortie ?

Irène : S'il vous plaît, Jean-Baptiste,  Rangez votre arme.

Jean-Baptiste : Madame...

Irène : Rangez votre arme.

Cyril se suicide…

 

Appartement de Théo

Mélanie : Tu m'en veux encore ? Et tes sentiments ?

Théo : Mes "sentiments" ? Quand je t'ai rencontrée, j'ai cru à une nouvelle chance.

Mélanie : Si c'est pour le bébé... Je t'arrête direct.

Théo : Je me sens pas obligé. Je serais pas resté juste pour le bébé. J'ai des choses à régler. J'ai une promesse que je dois tenir.

Son téléphone vibre.

Théo : Excuse-moi.

-C'est Marceau. Tu me rejoins à l'OCRB ?

 

Théo : OK. J'arrive. Il faut que j'y aille.

Devant l’empyrée

Roxane : Vos papiers d'identité et ceux du véhicule.

-Il y a un problème ?

Roxane : Ça fait des heures que vous êtes ici. On a eu des plaintes. Vous attendez quelqu'un ?

- On discutait.

Roxane : Les vitres fumées, c'est bien, pour discuter. Circulez, s'il vous plaît.

 

Chez Vogel

Vogel : Hé ! Vous, là !

-M. Vogel ?

Vogel : Vous foutez quoi ?

-C'est vous qui avez appelé pour les pneus crevés ?

Valérie : Il y a vraiment plus de respect. Hein, Roland ?

-C'est pour vous. Venez la chercher demain. Bonne journée.

Valérie : Tu devrais rentrer. Tu vas prendre froid.

Vogel : Je t'emmerde.

Valérie : Je t'aurais bien déposé, mais t'es trop mal élevé.

***

Roxane : Plaques belges et banlieue chic ?

Eddy : On dirait bien, oui. On se gare plus loin.

***

Marceau : Tout ce que je sais, c'est que Caplan est un fugitif. En quoi il t'intéresse ?

Jean-Baptiste : Je suis proche de la famille du motard. Ils veulent en savoir plus, et c'est le black-out.

Marceau : Les mecs qui ont fait ça vont pas tarder à se faire serrer.

Jean-Baptiste : Comment ça, "les mecs" ? L'un d'entre eux est mort, et l'autre, c'est Caplan.

Marceau : On n'est pas sûrs que ce soit lui. Et la présomption d'innocence ?

Son téléphone sonne.

Marceau : Excuse-moi. Allô ?

Théo :  C'est Vachewski. Je suis en bas.

Marceau : OK. J'arrive. Je te raccompagne ? Salut, J.-B.

Théo : C'est qui ?

Marceau : Qui ça ?

Théo : Arrête. C'est qui ?

Marceau : Jean-Baptiste Dréan, un ex-gendarme. C'est un ami de la famille du motard tué par Merks.

Théo : Il voulait quoi ?

Marceau : Des infos sur Caplan.

Théo : Quel genre d'infos ?

Marceau : Bon. Théo !

Théo : Tu voulais me voir pour quoi ?

Marceau : T'écoutes jamais tes messages ? J'ai appelé Roxane, et un mec a répondu. Ensuite, je suis tombé sur son répondeur. J'ai pas le numéro de Caplan.

Théo : Je l'appelle tout de suite.

Son téléphone sonne.

Eddy : J'écoute.

-C'est Théo. Roxane est avec toi ?

Théo :  Elle est à côté de moi, là.

Théo : Tu me la passes ?

Eddy : C'est Théo.

Roxane : Oui, Théo ?

Théo :  T'as rien ?

Roxane : Tout va bien. Ils me gardaient en garantie pour avoir leur fric. Et toi ?

Théo : Je suis avec Marceau. Il était paniqué.

Roxane : Il a réagi comme il faut. Je lui en dois une !

Théo : Maintenant, on fait quoi ?

Roxane : On se voit demain au café arabe.

Théo : D'accord. À demain.

Roxane : OK. Ciao.

Théo : On se voit demain. On t'appellera.

Marceau : C'est tout ? T'as pas plus nébuleux, comme info ?

Théo : Tu as laissé Caplan en plan avec un cadavre. On se débrouillera.

***

-Remettez l'interview de demain à 12 h 30. Savinien Fèvre, mon vieil ami. Ou dois-je encore dire "général" ?

Fèvre : Comme tu veux, José. Je t'appellerai "M. le président". Ça ne dure jamais longtemps, alors autant en profiter.

José : Qui est ce jeune homme ?

Fèvre : Antoine Bleuvenne, voici le président José Viriato Luisiadas.

José : "Bleuvenne" ? Un lien quelconque avec Henri et Irène Bleuvenne ?

Antoine : Je suis leur fils.

José : J'ai rencontré votre père. Un homme de grande qualité.

Antoine : Merci, M. le président.

José : J'ai, moi aussi, perdu mon père alors que j'étais encore un enfant. Contrairement au vôtre, le mien a été assassiné par un chef de tribu. Le jour où j'ai été assez grand et fort, je suis allé le trouver, et je l'ai tué.

Antoine : Heureusement pour vous, il est plus grave de bafouer les lois du commerce que les droits de l'homme.

Fèvre : Laissez-nous, Antoine.

Antoine : Bien sûr, général. Monsieur le président.

José : M. Bleuvenne. OK, Savinien. Tu veux quoi ?

Fèvre : Savoir.

José : Quoi ?

Fèvre : en 1995, J'ai empêché des légionnaires de te flinguer dans ton palais. Les membres de ce commando devaient finir morts, et je me suis retrouvé en face de l'un d'eux dans un commissariat. De toute évidence, quelqu'un, chez toi, n'a pas fait son travail.

José : Je ne vais pas te mentir. C'est vrai. J'ai plusieurs fois pensé à t'appeler pour te prévenir, mais comme ces soldats semblaient avoir disparu, je les ai oubliés.

Fèvre : Personne ne sort vivant de tes cachots. Qui les a aidés ?

José : Quelle importance ?

Fèvre : José, ces hommes sont venus pour se venger. Ils ont tué Devink, poussé au suicide le député Kervaso et égorgé ton vice-consul. Je suis aussi sur leur liste. Alors oui, pour moi, ça a une putain d'importance !

José : Demande-moi plutôt qui a corrompu Eduardo pour libérer le col. Dantin, le sergent Luanda, Gaëtan Merks et Werner Blitch. Je ne donne jamais de nom, Savinien. Je peux seulement te dire que c'est une respectable mère de famille dont le fils est de l'autre côté de ce mur.

***

Fils Arifa : Bonne soirée.

Roxane : les belges rentrent avec une sacoche et sortent sans. C'est bien ce que je pense, non ?

Eddy : On sait où cette vieille peau a trouvé le pognon pour les lingots.

Mme Arifa : Vous vous souvenez de Sarah Mizrahi ?

- Celle qui a épousé ce mafieux... Comment il s'appelle ?

Mme Arifa : Peu importe. Elle est morte.

-C'est son mari qui l'a...

Mme Arifa : Non, non. Son fils. Il a tué sa mère et son père.

-Pourquoi ?

Mme Arifa : Sarah voulait quitter son mari pour un diamantaire. Son mari était fou de chagrin, et son fils aussi. Le fils a tenté de raisonner sa mère, et elle l'a giflé. Ce schmock a hérité des gènes de son père, alors il a tiré. Le père faisait la sieste dans la pièce d'à côté. Quand il a entendu le coup de feu, il s'est précipité, et son fils l'a descendu.

- Ho ? Putain.

Mme Arifa : Pourquoi ? Depuis plusieurs années, son père lui apprenait le métier de tueur. Il lui avait surtout bien recommandé de ne jamais laisser de témoin quand... On peut penser ce qu'on veut du gamin, mais il avait bien retenu la leçon. Quand tu vas tuer quelque part, tu laisses pas de témoin. Jamais. Jamais.

Planque des invisibles

Irène : Ce sont les papiers qui vous serviront de laissez-passer. Je constate que mon argent a été solidement investi, colonel. Et la seconde phase de notre opération, quand la déclencherez-vous ?

Dantin : Lorsque les conditions le permettront.

Irène : C'est-à-dire ?

Dantin : Je vous le répète : quand les conditions le permettront.

Irene : Je vous ai donné toutes les clés pour me cambrioler sans aucun risque de votre côté. M. Massmi a même joué les mouchards. Vous voulez quoi ? Les années auraient-elles fini par vous rattraper ou est-ce que les tortionnaires angolais vous ont brisé ?

Dantin : Je pense aux pertes humaines.

Irène : C'est pour m'épargner ce genre de mélodrame que je vous laisse envoyer Caplan en 1er. Il fera un bouc émissaire parfait. Et vous, vous serez dans un avion qui vous emmènera loin d'ici, libre et ignoblement riche. Vous avez 48 heures, pas une de plus, pour voler cette arme et la livrer.

Son téléphone sonne.

Eddy :  Oui ?

- Caplan, c'est Dantin. J'aimerais vous voir immédiatement. Retrouvez-moi à L'Empyrée.

 ***

Homme de main de Mme Arifa déguisé en livreur de pizza sonne chez les belges et les tue tous.

L’Empyrée 

Dantin : Caplan s'est montré réglo. Il n'est motivé que par l'argent. Il accomplit, il touche. Voilà son hygiène de vie.

Luanda : La cupidité ? Ils ne m'ont pas donné cette impression. Roxane Delgado s'est laissée détenir en otage.

Dantin : Si c'est juste, pourquoi accepterait-il une mission aussi dangereuse ?

Luanda : Les 500 000 euros ?

Dantin : Ils touchent 300 000 en jouant les intermédiaires. 200 000 de plus pour un tel risque, n'est-ce pas dérisoire ? Pour l'instant, je ne sais pas encore qui est Caplan.

Chez Vogel 

-Je m'appelle Roland. Et toi ?

-Béatrice.

Vogel : Dis-moi, Béatrice, tu as de longs cheveux blonds comme sur ton site ?

-Pour toi, je peux m'arranger.

Vogel : Tu chausses du combien ?

Un petit 41 en talons aiguilles. Tu aimes les talons aiguilles ?

-Vogel : J'adore.  Et tu mesures combien ?

- 1,75 m pour 60 kg. Je te demande pas comment elle est, ta matraque.

Vogel : Ma matraque, quand je la sors, Rocco Siffredi cache la sienne.

-T'es marrant, Roland. J'aime bien ça, l'humour, chez un homme.

Vogel : Sinon, Béatrice, en déplacement, pour 3 heures, tu prends combien ?

-700 euros. Comme t'es cool, je te fais un prix, mon chéri : 500, pour toi. Ne le répète pas partout, ça ferait des jaloux.

Vogel : C'est gentil, Béatrice. Alors on dit chez moi, ce soir, 20 h ?

 

L’Empyree

Eddy : Qui sont tous ces gens ?

Myriam : Les familles de ceux qui sont morts en Angola. Le colonel tenait à leur présenter ses respects et à leur remettre ce qu'on laisse pas sur un soldat : sa plaque militaire.

Eddy : Et aussi une petite indemnisation.

Myriam : Et pour la voiture noire, t'as appris quelque chose ?

Eddy : J'en sais trop peu pour agir.

Myriam : Je ne veux pas que le colonel s'en charge.

Eddy : Il veut me voir.

Myriam : Mets-toi à l'aise. Il ne devrait pas tarder.

-Je suis le colonel Aymeric Gauthier Dantin, l'officier qui a emmené vos frères, vos fils, mes hommes, sur le dernier théâtre de leur vie. C'est avec honte et tristesse que je me tiens là. J'aimerais croire que je peux soulager votre douleur, mais j'en doute. Je tourne ces mots en boucle dans ma tête depuis plus de 15 ans, et je n'ai eu aucun réconfort. Ils étaient votre chair, votre sang. Je n'étais qu'un compagnon d'armes auquel ils ont obéi. Et au final, je n'ai pas pu vous les ramener. Mais il ne se passe pas une nuit sans que leur visage ne vienne me hanter. Lorsque le jour se lève, je n'ai qu'une hâte : que la nuit tombe de nouveau afin de les rejoindre. En attendant que les ténèbres ne m'enveloppent définitivement, je tenais à vous rencontrer... et à rendre hommage à ces compagnons d'armes de valeur. Je vous remercie. Caplan est là ?

Myriam : Il vous attend à côté.

 

Bureau de fèvre

A la télé

La visite du président José Viriato Luisiadas dans le cadre des accords entre la France et l'Angola. Le président Luisiadas devrait parapher des contrats concernant l'exploitation du pétrole...

On frappe.

Fèvre : Entrez. Je me suis entretenu avec le président Luisiadas. Il a porté de sérieuses accusations à votre encontre.

Irène : Cet homme est capable de marcher sur le ventre de sa mère pour violer sa propre sœur.

Fèvre : Vous auriez soudoyé, en 1995, un certain Eduardo Fernandez pour favoriser l'évasion de soldats français de l'un de ses bagnes. On peut prouver l'implication de votre mari dans le coup d'État en Angola. Ces preuves pourraient faire tomber des gens.

Irène : Vous auriez dû les produire, plutôt que faire exploser son avion.

Fèvre : Je n'ai appris leur existence qu'après avoir amorcé le détonateur.

Irène : Dans ces dossiers, il y en a un vous concernant. Je serais curieuse de le lire.

Fèvre : Je sais que vous détenez la clé de ce coffre. Il vous manque le nom de la banque. Et ne comptez pas sur moi pour vous le dire.

Irène : Je suis passée voir Kervaso, avant qu'il se suicide. Il m'a dit tout ce que je voulais savoir. Vous savez, général, quelque chose me dit que mon mari sera bientôt vengé, même si, pour moi, vous êtes déjà mort.

Dehors

Irène : Tu as tout entendu ?

Antoine : Oui. J'ai aussi quelque chose à te dire.

Irène : À quel sujet ?

Antoine : Eddy Caplan…

L’ empyrée

Dantin : Nous passons à l'action ce soir.  Prenez Walter Morlighem et laissez Roxane en dehors de ça.

Eddy : Pourquoi ? Vous n'avez pas besoin de garantie ?

Dantin : J'ai vos vies en garantie. L'opération est simple : récupérez l'arme, rapportez-la, et vous touchez vos 500 000 euros.

Eddy : Et une fois qu'on vous aura livré l'arme ?

Dantin : La suite ne vous regarde plus, Caplan. Vous encaissez votre fric. Il reste une place dans l'avion qu'on prend. Ça vous va ?

Eddy : Je vous dirai ça après.

Dantin : Ce soir, à 23 h, vous aurez les détails de l'opération.

Café arabe

Eddy : Bon. Sur ce coup, ce sera Walter et moi en surface, Théo en sous-marin.

Roxane : Et moi ?

Eddy : Tu restes à l'écart. T'appelles Marceau, et vous allez dans le bureau de Fèvre. Vous attendez le coup de fil de Théo. Si tout se passe bien, on aura Dantin et ses hommes au bout d'un calibre. On livre les Invisibles. En votre présence, plus moyen pour Fèvre d'enterrer l'affaire et nous. Il sera forcé de faire valoir nos droits.

Planque des invisibles

Dantin : Vous le savez, le site Bleuvenne Industries est sécurisé. L'arme se trouve dans ce hangar. À l'intérieur, deux gardes armés. Vous arriverez par le poste de garde. Notre homme vous fera passer, et vous stationnerez ici. Avant de presser le dernier numéro, vous ferez sauter le camion et le mur avec.

Luanda : Les gardes seront sonnés. Vous raflerez l'arme.

Eddy : Là, y a quoi ?

Luanda : Un problème.

Walter : Ah ouais ? Genre ?

Dantin : Une dizaine de gardiens avec ordre de tirer à vue.

Eddy : La solution ?

Dantin : Werner Blitch sera là. Il arrosera à tout va. Il les retiendra pas longtemps. Vous devrez faire vite. Très vite. Messieurs, ce sera 500 000 euros.

Walter : Vous savez ce qu'on dit : "Les morts n'ont que faire de leur or."

Son téléphone sonne.

Dantin : Excusez-moi. Oui ?

Irène : Caplan est un infiltré, colonel. Il travaille pour la DCRI. En clair, pour le général Fèvre.

Dantin : Vous en êtes sûre ?

Irène : Certaine,  C'est aussi lui qui a tué Gaëtan Merks. Le mot que vous cherchez n'est ni "putain" ni "pardon", mais "priorité". Caplan vous apporte l'arme, et la suite vous appartient. Nous nous sommes bien compris ?

Dantin : Parfaitement. Alors, Caplan, vous foncez ou vous vous dégonflez ?

Eddy : À votre avis, colonel ?

Dantin : Sergent ? Voyez avec eux pour le reste des préparatifs. Werner ?

Werner : Mon colonel ?

Dantin : Quand vous aurez l'arme, tuez-les.

Werner : Reçu, mon colonel.

Devant Bleuvennes Industries

Luanda : Vous savez comment faire ?

Walter : T'inquiète.

Luanda : Le sésame. Un problème, mon colonel ?

Dantin : Aucun, sergent. Définitivement plus aucun.

Roxane :  Allô ?

Théo : On est en place.  T'es avec Marceau ?

Roxane : Oui.

Théo : Mets le haut-parleur. T'es au courant ?

Marceau : Ça m'étonne pas de cet enfoiré.

Théo : Quand Eddy vous appellera, il faudra être prêts. Il sera obligé de reconnaître le succès de l'opération.

Marceau : Sauf que je pourrai pas le tenir toute la nuit.

Théo : Casse pas les couilles. Garde-le au chaud tant qu'il faut.

Marceau : Vous avez intérêt à appeler.

Parking sous terrain

Jean-Baptiste : Marceau !

Marceau : J.-B. ? Qu'est-ce que tu fous là ?

Marceau est abattu devant Roxane…

 

Kikavu ?

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Sortie cinéma | Le Grand Bain avec Jean-Hugues Anglade

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Supersympa, 01.11.2024 à 23:39

Bonsoir ! Nouveaux sondage et photo du mois sur le quartier Person of Interest.

ShanInXYZ, Avant-hier à 01:27

Nouveau mois chez Doctor Who : Calendrier, sondage et pleins de jeux dans les forums, passez voir le Docteur

Aloha81, Avant-hier à 18:45

Aloha! Nouvelle PDM et le nouveau calendrier est arrivé sur le quartier Magnum P.I. !

Aloha81, Avant-hier à 18:46

Sachez également qu'un sondage est toujours en cours sur le quartier Magnum P.I. !

Evangeline, Hier à 17:34

Bonsoir! Nouveau sondage, nouvelle PDM, nouveau trailer sur Outer Banks! bonne soirée

Viens chatter !