Transcript by Maluzo - Posted on Hypnoweb
Saison 2 - Episode 1
Les Damnés
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Dans les bois…
-Merde !
Eddy : Dans ton cul, connard !
-Bercail à Chasseur, Bercail à Chasseur.
-En écoute, Bercail.
-Le lièvre vient sur vous. Le lièvre vient sur vous.
-Lièvre en visuel.
Je répète : lièvre en visuel.
-Tirez à vue.
Eddy : C'est un flic, putain ! Un flic !
Lemoine : C'est fini, maintenant, Caplan. Vous êtes plus des flics.
-Confirmation ? Chasseur demande confirmation.
Eddy : Fais pas ça.
-Chasseur, stoppez-le.
-Lièvre à terre. Je répète : lièvre à terre.
SDPJ
Walter : C'est quoi, ça ? Je veux un avocat !
-T'en auras un, d'avocat, quand les vrais flics l'auront décidé.
Walter : Enlève-moi ça. Enlève-moi ces Serflex, bordel de merde ! J'ai le droit ! Enculé ! Enculé !
Vogel : Oh, putain. J'ai beau le voir, j'arrive pas à le croire.
Eddy : Dés que ça pue la merde, tu marches dedans.
Vogel : Ferme ta putain de gueule, Caplan ! Ici, c'est la police qui fait la loi.
Eddy : Ça va ? Tu prends ton pied ?
Vogel : Sur une échelle de 1 à 10, 10 étant te couper la queue, disons 8.
Eddy : Et maintenant, il se passe quoi ? Roxane, Walter...
Vogel : La connasse passe à la fouille intégrale jusqu'à l'os. Le gros con, il doit être déjà en train de jouir. C'est la bonne nouvelle. Tu veux la mauvaise ?
Eddy : Ça va durer combien de temps, ton cirque ?
Vogel : C'est moi qui décide !
Bernardi : Commandant Vogel ! Laissez-nous.
Eddy : Le coup de l'amitié entre flics ? vous perdez votre temps ! Où est Théo ?
Bernardi : À l'hôpital. En attente de sa garde à vue. Comme Delgado, Morlighem et vous. Vous connaissez la musique. Longue préventive, procès rapide et prison. Pour l'IGS, vous êtes la pire crapule de tous les flics ripoux. Mais pour la police en général, vous êtes bien pire que ça : vous êtes une honte. Je tenais à vous le dire droit dans les yeux.
Eddy : Vous allez foutre la merde. Théo, Roxane, Walter... Ils n'ont fait qu'obéir.
Bernardi : Ceux qui obéissent donnent leur caution.
Eddy : Si vous voulez laver la "honte", foutez-moi tout sur la tête. Épargnez-les.
Bernardi : Pourquoi ferions-nous ça ?
Eddy : On oubliera un élément sale, mais tout un groupe, la presse adorera.
A l’hôpital
- Un flic : Écoute bien, Vachewski. Ce que vous avez fait, on vous le fera payer. Tu vois ça ? On l'a trouvé chez toi, en perquise. Tu finiras en cage, au pain sec et à l'eau. Et quand on apprendra que t'es de la maison, ça va chauffer pour toi. T'as compris, salope ?
***
-Si tu déconnes pas, tu rentres chez toi tranquille. Allez, détends-toi.
-Oui ?
-Bonjour, M. Normandeau.
-Benny ?
-Si vous nous laissez entrer,Benny va vous expliquer les raisons de cette visite matinale. Allez, raconte à M. Normandeau.
Normandeau : Benny, je ne comprends pas.
-Appelle ta femme. Liliane...
-Veuillez vous asseoir, Liliane. Fermez les yeux, s'il vous plaît.
- Pourquoi ?
- Pour ça. (mr et mme Normandeau sont abattus) Première ligne en place. Terminé.
-OK, première ligne. Viseur en place.
Bureau du procureur
Marceau : Espèce de fils de pute.
Vanderbeke : Surveillez votre langage.
Marceau : Vous avez passé un deal avec un tueur pour faire tomber un flic !
Vanderbeke : Des ripoux ! Je n'ai fait que jouer leurs règles sur leur terrain.
Marceau : Risquer la vie d'honnêtes citoyens, c'est un jeu ?
Vanderbeke : Tout était prévu, Marceau. Lemoine portait un traceur. Mais il fallait que vous vous invitiez. Alors s'il y en a un qui a mis en danger "la vie d'honnêtes citoyens", c'est vous, Marceau. Je pourrais vous coller un rapport.
Marceau : Et si moi, j'en claquais un, de rapport ? Et en particulier sur vos méthodes ?
Vanderbeke : Vous êtes frappé du même mal que Caplan ? Si ça devait être le cas, je m'inquiéterais pour vous.
Marceau : C'est quoi, ça ? Une menace ?
Vanderbeke : Une promesse. Et je les tiens. Maintenant, sortez.
Lemoine : Si t'as le temps de m'attendre, je te serrerais bien la pince. Dés que j'aurai plus ça.
***
-Viseur à vigie. Viseur à vigie.
- Viseur à l'écoute.
- Caravane en approche. Je répète : caravane en approche.
-Hé ! Toi !
Fussilade.
-Vous avez 15 secondes.
SDPJ
Bernardi : Lt Morlighem... Vous êtes démis de vos fonctions au sein du groupe SDPJ. Une nouvelle affectation vous sera notifiée prochainement. Il vous est formellement interdit d'entrer en contact avec vos anciens collègues, sous peine d'être radié à vie. Lt Roxane Delgado... À compter de cet instant, ce conseil a décidé de vous dégrader en qualité de simple gardien de la paix affecté à un commissariat au choix de l'administration. J'espère que vous vous rendez compte de la 2e chance qu'on vous offre. Vous regagnerez votre crédibilité par votre comportement et votre assiduité au travail. Retournez à votre place.
-Commandant Eddy Caplan... Avancez, Caplan. Comme vous voudrez. Ce conseil disciplinaire a décidé de vous démettre de vos fonctions au sein du SDPJ et de vous signifier votre radiation à vie de la police. Compte tenu des lourdes charges pesant sur vous... ... et parallèlement à une enquête interne menée au sein du SDPJ, vous êtes à présent un prévenu placé en détention préventive à la prison de Clairvaux en l'attente de votre procès en assises.
-Je tiens à vous dire : vous êtes les pires enculés que le SDPJ ait jamais connus. Foutez le camp !
Eddy : Et Théo Vachewski ?
Bernardi : Radié des effectifs à vie. Moi, je l'aurais mis au trou et j'aurais jeté la clé.
***
-Je te dois plus rien. On est d'accord ?
-On va pas vivre ici ?
Walter : C'est provisoire, je te le promets.
-Garde tes promesses pour Eddy Caplan. Si on est ici, dans cette merde, c'est bien à cause de lui. Cette merde, ce baltringue. Qu'est-ce qu'il construit, ce mec ? Il vit de rien, il construit rien, il fait rien ! Et tu le suis comme un con !
Hôpital
-Ça vous fait mal ?
Théo : À votre avis ?
-Sur une échelle de 10, pour la douleur, vous diriez quoi ?
Théo : Je sais pas... 4.
-Bon. Ben, c'est supportable je vais remplir les dossiers .
Sur le lieu de la fusillade
Marceau : Les 6 types sont flamands. On vérifie s'ils sont fichés, mais il y a peu de chances.
-Comment ça s'est passé ?
Marceau : Sans pitié.
-Qu'est-ce qui mérite ça ?
Marceau : De la came ou autre. Ils n'ont pas tiré à la Kalach. A priori, ça vient pas des cités.
-Du calibre pour Famas ?
Marceau : 5,56. Fabrication française.
-Ça veut dire quoi, tout ce bordel, Marceau ?
Marceau : Si cette affaire est aussi grave que je le crains, vous serez le premier à sauter, M. le préfet.
Le Préfet : Vous avez toute ma confiance pour mener à bien cette enquête. La pleine et entière confiance d'un électricien dans ses fusibles.
***
- M. Poirier ?
- Y a pas de Poirier, ici. Vous faites erreur. Alors ? On en était où, mon commandant ?
Marceau : On a volé quelque chose d'assez rare pour flinguer 10 types au Famas. Ils se sont ramenés avec un Hummer et des armes de guerre. T'es le seul à pouvoir écouler ça.
Poirier : Vous me flattez.
Marceau : Si t'as quelque chose à me dire, c'est maintenant.
Poirier : "Hummer" ? C'est une marque anglaise ou allemande ? Je me rappelle jamais.
Marceau : Comme tu préfères. Je te préviens, ces types et leurs complices vont prendre le maximum, quel que soit leur degré d'implication.
Poirier : Ça y est, ça me revient. C'est une marque américaine.
***
-Commandant Marceau, OCRB. J'aimerais m'entretenir avec le général Fèvre.
-Je crains que le général soit en pleine réunion. Peut-être pourriez-vous me donner le motif de votre appel ?
Marceau : Un braquage qui a tué une dizaine de civils et des douilles de Famas, donc implication militaire.
-Vous êtes-vous rapproché de la Défense ?
Marceau : Oui. Ils sont formels. Il ne manque aucun Famas. Quand le général sera-t-il joignable ?
-Vous m'en voyez navré. La réunion risque de se terminer très tard dans la nuit. Je lui ferai part du motif de votre appel. Au revoir, mon commandant. Ils sont au courant.
Général Fèvre : C'était prévisible. Pas aussi tôt, mais c'était prévisible.
***
-Je vous rappelle que nous avons un accord.
Poirier : "Accord" ? Mon cul ! Le seul deal dont on a parlé, c'est 400 kg d'or, pas 10 connards sur le bitume.
-Relisez vos classiques. Pas de fortune sans crime. Et comme je l'ai dit, vous vous êtes engagé.
Poirier : Eh ben, je me désengage. Et maintenant, tirez-vous.
-Vous ne vous désengagez pas. Je vous désengage. (poirier en train de se faire étrangler) Et vous vous débattez.
***
- Bonjour.
Roxanne : Bonjour.
-On m'a volé ma voiture.
Roxanne : Vous avez appelé la fourrière ?
-Ça sert à rien. Ça fait 3 fois qu'on me la vole.
Roxanne : Il faut appeler la fourrière avant.
-Ça sert à rien. On me l'a volée.
Roxanne : Appelez la fourrière avant. Après...
-Putain !
Roxanne : Va chier, toi ! OK ? Va chier !
-Qu'est-ce qu'il y a ? Vous en avez déjà marre ?
Roxanne : Non, chef.
-Ben, alors ? Reprenez votre travail.
Garage du SDPJ
-T'attends quoi ? fais le plein !
Walter : Fargette, ça bouge pas mal, là, qu’est qu’il se passe ?
-Cherche pas à faire copain-copain, fais juste le plein.
Fargette : Fais pas chier.
-On a du boulot de flic. Je te dois rien ?
Walter : Dégage.
Salle d’interrogatoire
Marceau : Ça, c'est une douille 5,56 OTAN pour Famas. On l'a retrouvée sur les lieux d'un braquage. Ça te dit rien ? Et ça, c'est sa petite sœur, celle que t'as fourrée sur ta victime d'aujourd'hui. Alors ? T'en déduis quoi ?
Signal sonore…
Marceau : Quoi ?
-Regarde. Ils sont tous arrivés.
Le Préfet : Marceau, je vous présente le général Fèvre, patron de la DCRI, et son directeur adjoint.
-Nous nous sommes parlés. Très heureux, commissaire.
Marceau : "Commandant." Qu'est-ce que je peux faire pour vous, général ?
Fèvre : Votre suspect intéresse la DCRI.
Marceau : Un des tueurs de Devink et de ses gardes du corps ? En quoi ça vous concerne ?
Le Préfet : Répondez, général. Pour votre info, cet homme a participé à un braquage qui a tué des civils.
-Sauf votre respect, M. le préfet, comment êtes-vous arrivé à ces conclusions ?
Marceau : Grâce à ça. Cette balle a été retrouvée sur le cadavre de Devink. Elle correspond aux douilles retrouvées sur le braquage.
Fèvre : Je veux voir le suspect.
Marceau : J'étais en train de l'interroger.
Le préfet : Vous pouvez y assister.
Marceau : Alors de l'autre côté de la vitre.
Un flic : Allez, on recommence. Nom, prénom... Putain, tu devrais te faire soigner, là. La vache ! Ça a l'air vachement profond, ça. Hein ? On recommence ! Nom, prénom, date et lieu de naissance ! On recommence ! Parle, putain !
Fèvre : Vous n'obtiendrez rien de cet homme.
Marceau : Si vous savez quelque chose, on vous écoute.
Fèvre : Laissez-moi lui parler.
-Vous nous avez manqué, en Angola, général.
Fèvre : Si vous aviez eu la carrure, vous n'en seriez pas là. Combien en sont revenus ?
-On est tous morts, là-bas. Pour ce qui est de ceux qui sont sur la liste...
Fèvre coupe le son
-Vous intervenez pas ?
Marceau : Non. Laissons-les seuls. Les retrouvailles, ça a du bon. Stéphane...
-Vous aussi, mon général, on vous aura. Ce ne sera pas aussi rapide que pour Devink. Je vous promets une mort lente et difficile. Et on verra si vous avez "la carrure" des camarades qui sont morts.
Fèvre : Vous savez que des gens comme moi ne meurent pas. On les remplace. Et le prochain est pire que le précédent. Un autre prendra le relais, jusqu'à ce que cette affaire soit définitivement enterrée... et ses protagonistes avec elle. C'est la raison d'État.
-Oh... La raison d'État. À bientôt, mon général. À bientôt.
Marceau : Qui est ce type, général ? Quelle est l'affaire de merde qui vous relie à lui ?
Fèvre : Cet homme s'appelle Gaëtan Merks. C'est le nom que la Légion lui a donné et le même qu'on avait donné au cadavre qui l'a précédé. En toute bonne foi, je vous propose une totale et transparente collaboration entre la DCRI et l'OCRB. Ça vous va ?
Marceau : Très bien. N'essayez pas de me la faire à l'envers, sinon je vous colle sous surveillance. Dés qu'on voit un connard en treillis, on lui tombe dessus, "jusqu'à ce que cette affaire soit enterrée "et ses protagonistes avec elle".
Boîte de nuit
-Salut. Tu me remets pas ?
Théo : Je sais pas si je t'ai déjà mise.
-Moi, je sais.
Théo : Ah ouais ? Et alors ?
-Devine de quoi j'ai envie, là.
Gémissements.
Théo : Tu demandes combien ? J'ai pas une thune.
-Non, mais où t'as vu que j'étais une pute ? J'ai joui combien de fois ?
Théo : Si t'as pas simulé, 3, 4 fois.
-Tu vois, c'est la preuve.
Théo : "La preuve" de quoi ?
-Une pute ne jouit que deux fois : quand le client paie et quand il part. Comme t'as pas payé et que j'ai pris mon pied 3 fois...
Théo : On va remettre ça, alors.
-Quand tu veux. Théo, voici Yaniss.
Yaniss : Content de te connaître. Qu'est-ce que tu bois ?
Théo : Pourquoi t'es content ?
Yaniss : J'ai entendu parler de toi. T'es connu comme le loup blanc. Mel, sers une coupe à mon ami, tu veux ? Je te présente tous mes amis. Miloud, sa fiancée...
Le lendemain, Appartement de Théo
On sonne à la porte.
Théo : Ouais. J'arrive, j'arrive. T'es qui ?
-Tu te souviens pas ? Me Yaniss Fahad, avocat au barreau de Paris.
-Salut, toi.
Yaniss : Et elle ? Mel... tu permets ?
-Oui, bien sûr.
Théo : C'est pour quoi ?
Yaniss : Tu me l'as demandé.
Théo : Je t'ai rien demandé.
Yaniss : "Je veux fumer cette grosse pute de Lemoine." Je te cite. Mais j'approuve. On se reverra. Ah oui... J'allais oublier, les balles pour le flingue !
Commissariat
-Delgado !
Roxanne : Putain...
-Vous avez vu l'heure ?
Roxanne : Je suis désolée, chef. Ça se reproduira plus.
-Votre salaire de simple agent vous suffit pas ? Vous êtes obligée de faire le tapin ? De sucer des connards et des trav' ?
Roxanne : Je sais pas ce qui est mieux, les trav' ou les connards. Il faut peut-être que je demande à votre femme.
-On vous a collé sous mon autorité comme une verrue au cul. Mais je suis du bon côté du bâton. Alors je peux vous mettre où je veux, quand je veux. C'est clair ?
Roxanne : C'est clair, chef. Très clair.
Chez Walter
Sa femme : EDF... convocation pour impayés, procès-verbal, accusé de réception, accusé de réception... Qu'est-ce qu'on va faire, Walter ?
Walter : Ce que je fais, là, c'est provisoire. Je vais trouver une solution.
Sa femme : Réveille-toi, Walter. T'es plus flic, t'es rien. Si tu finis à la circulation, t'auras encore de la chance.
-Maman, je pars chez Carole.
-Reviens pas trop tard.
Walter : Tu vas faire quoi ?
-Mes devoirs, pour faire des études.
Walter : Dans cette tenue ?
-Ça vaut une casquette de pompiste.
Walter : Léa ! Léa !
Sa femme : Dis-moi la vérité. Tu t'es remis à jouer ?
Walter : Non.
Sa femme : Regarde-moi dans les yeux.
Walter : Je te le promets.
Sa femme : Je te crois pas. Tu mens, Walter. Tu m'entends ? Tu m'entends ?
***
-Dites-moi que vous pouvez aider mon frère, colonel.
Colonel : Pas pour l'instant. Mais je le sortirai de prison. Parole d'officier. T’inquiète pas Myriam, Les geôles françaises sont un paradis par rapport à celles de l'Angola.
Myriam : Et maintenant, vous comptez faire quoi ?
Colonel : Trouver quelqu'un qui veuille acheter 400 kg d'or. Tu nous aides ?
Myriam : J'ai quelqu'un en tête.
Colonele : Qui ?
Dans un bar
Colonel : ne le prenez pas mal Mr Lemoine mais sous m'avez l'air d'une canaille qui tuerait père et mère pour s'accomplir. Je m'étonne que Myriam puisse frayer avec vous.
Lemoine : Pareil pour vous. Mentionne encore une fois la mémoire de mes parents, et ni le Black ni la pédale m'empêcheront de te tuer.
Colonel : Ils s'appellent Jonas Luanda et Werner Blitch. Nommez-les convenablement. J'en ferai de même à l'égard de vos parents. Je suis le colonel Dantin. On parle de ça. J'en possède 400 kg, que je souhaiterais convertir en euros.
Lemoine : Aucun problème.
Colonel Dantin : J'y compte bien, sinon il y aura des larmes... et du sang. Ce numéro est valable 72 heures. Passé ce délai, nous chercherons quelqu'un d'autre.
***
-Voilà le pestiféré.
Théo : Toi-même. Tu fous quoi ici ?
-Mon taf. Je me suis pas fait gauler.
Théo : Ça va venir.
-Putain, Théo. Me fous pas l'œil.
Théo : Tu t'es rencardé sur mon gus ?
-Oui. Avocat des dealers de Paris et sa banlieue. Gros ou petits, ils font tous la queue. À croire qu'il a décidé d'enfiler la robe juste pour nous faire chier.
Théo : C'est tout ?
-Pourquoi ? Une embrouille ?
Théo : Et les autres ?
- C'est pas bon. Caplan est au fond du trou. Il a tout pris pour Roxane et Walter. Ils ont été déclassés. Elle est au standard, il est pompiste. En te faisant radier, c'est toi qui t'en tires le mieux.
Théo : T'es un con. Ne deviens pas méchant, ça ferait trop.
Prison
Eddy : Pourquoi moi ?
Marceau : Il n'y a pas d'autre flic qui ait autant d'expérience. Les enculés, tu connais.
Eddy : Je suis plus flic, je suis plus rien, et ça me va très bien.
Marceau :T'es un beau salopard. T'entraîne ton équipe dans une vendetta pour ton super pote Rossi, dont tu baisais la femme.
Eddy : T'en sais rien, Marceau.
Marceau :Au lieu d'aider tes équipiers, tu chiales sur ton sort.
Eddy : Les aider ? Il vaut mieux pas, pour eux. Je paierai pas pour les conneries des autres : Vogel, Vanderbeke... Je remettrai pas mon collier de chien pour eux. Vire ta gueule d'ici, et n'oublie pas de fermer.
Marceau : C'est vraiment ça que t'es devenu, Eddy ? Même si t'es plus flic, je pensais que t'étais encore Caplan. T'as deux chemins : un qui fait 15 ans, dans une pièce comme celle-ci, et un autre, peut-être plus court, mais à l'air libre. Si t'acceptes, t'as qu'à signer cette grâce ministérielle, celle de ta réintégration dans les effectifs, pour toi, et pour Roxane et Walter. Pour Théo, je pourrai rien. C'est tout ce qu'il y a de plus sérieux. Salut, Eddy. Gardien !
Eddy : Roxane sera mon seul contact pendant l'infiltration. C'est ça ou va chier.
Marceau : Merks est à l'infirmerie de cette taule. C'est là que tu feras le tampon. T'as une semaine. Je te donne pas la méthode. Tu la connais.
Eddy : Gabriel...
Marceau :Oui, Eddy ?
Eddy : Cogne le plus fort possible.
***
Marceau : Roxane Delgado ?
Roxanne : Elle-même.
Marceau : J'ai à vous parler.
Roxanne : Je fais le ménage, là.
Marceau : Laissez tomber. Cette merde et venez plutôt avec moi !
Roxanne : Pourquoi ?
***
Yaniss : Théo, tu sais très bien pourquoi tu veux tuer Lemoine. La question, c'est comment le retrouver.
Théo : Me parle pas comme si tu plaidais la cause d'un enculé de dealer. Pourquoi tu veux m'aider ?
Yaniss : "Enculé de dealer" ?
Théo : Ouais.
Yaniss : C'est grâce à la merde qu'ils font que tu tiens debout. Si je veux la mort de Lemoine, c'est parce qu'il a tué mon mentor. Il était comme un père, pour moi. Me Lornach…
Infirmerie de la prison
Eddy : T'as ce que je t'ai demandé ? Vas-y, envoie. File-moi cette putain de lame. Magne-toi ! Maintenant, casse-toi. Et surtout, ferme bien ta gueule.
Merks : Hé ! Hé, toi !
Eddy : Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Merks : J'en suis. Tu m'entends ? Où tu vas, je viens.
Eddy : Dans tes rêves, connard.
Merks : Gardien !
Eddy : Ta gueule.
Merks : Gardien !
Gardien : Tu veux quoi ? Hein ? tu veux quoi enculé…