« Frédérique a grandi avec moi »
Elle a tout juste 26 ans, Jennifer Lauret, et fête déjà vingt ans de carrière. C'est à tout juste 6 ans qu'elle fut choisie par Patrick Braoudé pour être Pénélope, la petite fille de « Génial, mes parents divorcent ». En 1991, par les hasards du casting, elle devenait à la fois la fille de Julie Lescaut et la cadette d'« Une famille formidable », deux séries à succès de TF1.
« Sud Ouest ». Est-ce que vous vous êtes bien approprié les rôles de Frédérique (« Une famille formidable ») et de Sarah (« Julie Lescaut ») ? Jennifer Lauret. Forcément. Je connais ces deux rôles sur le bout des doigts. Frédérique a grandi avec moi et Joël Santoni (NDLR : réalisateur d'« Une famille ») me connaît tellement bien que Frédérique s'est adaptée à moi, s'est fondue en moi. Pour « Julie Lescaut », en revanche, c'est moi qui m'adapte.
Vous avez 26 ans et vingt ans de carrière. C'est quelque chose dont on vous parle ?
Jamais. On sait vaguement que j'ai commencé très tôt. Mais on ne se rend pas compte que les années ont passé. On a l'impression que je suis une ado de 15-16 ans, turbulente, chipie, comme on m'a toujours connue. Alors que je suis une femme de 26 ans, mère d'une petite fille de 6 ans et demi, avec une vie active.
Comment expliquez-vous la longévité d'« Une famille formidable » ?
Les téléspectateurs ont grandi, mûri avec nous. Et puis, il arrive à la famille certaines choses qui peuvent toucher beaucoup de monde. Le scénario aborde également des sujets sensibles qui n'étaient pas évidents en 1991 : l'homosexualité, le sexe, la drogue. Tout le monde peut être concerné.
Avez-vous l'impression de former avec les autres acteurs une vraie famille ?Oui. Et je crois que c'est ça qui fait notre succès : on se connaît tous depuis quinze ans et on s'entend tous très bien. Il y a une osmose entre nous, même si comme dans toutes les familles, il y a parfois des engueulades.
Y a-t-il une fin programmée à la « Famille formidable » ?
A chaque fois qu'on achève un tournage, on se dit que c'est fini. On va dire que je joue les violons mais, pourtant, quand j'ai joué ma dernière scène le dernier jour de tournage, en juillet dernier, je me suis effondrée en larmes parce que je pensais que c'était la dernière fois. Et à chaque saison c'est la même chose : on ne sait pas si on va être reconduits. C'est le public, la chaîne qui décident, ce n'est pas nous. Là, on sait que nous tournerons trois nouveaux épisodes en 2007.
Avec Ulrich Ramé, vous êtes marraine et ambassadrice de l'association Rêve Gironde. Pourquoi cet engagement ?
L'idée d'une association qui réaliserait des rêves d'enfants malades m'était venue, mais je n'avais pu la concrétiser. Et puis on est venu me demander de parrainer celle-ci. J'ai accepté parce que j'adore les enfants et parce qu'on est là pour leur donner un peu espoir, ainsi qu'à leurs parents, en réalisant du mieux que l'on peut leurs souhaits, leurs rêves, leurs envies, pour qu'ils aient un petit peu de bonheur.
Sud Ouest - 2006